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activité sous-culture, déviance et étiquetage

Doc 1 Jusqu'au collège, tout allait bien. C'est après que les soucis ont commencé (…). Au début de l'année, on m'a demandé mes fournitures scolaires. Je l'ai dit à mon père mais il ne me les a pas achetées à temps. Cela a commencé à me poser des problèmes parce que je n'avais jamais mes affaires en classe, notamment en mathématiques. Il faut dire que je n'étais pas non plus très bon dans cette matière, mais c'était en début d'année et le problème n'était pas là : il me manquait mes affaires et mon professeur semblait ne pas m'aimer. Je suis devenu sa tête de turc. J'avais l'impression qu'il me harcelait. Pourtant je n'étais pas un élément perturbateur ; j'étais même plutôt calme. Un jour j'ai craqué et je lui ai très mal répondu. Du coup (…) je ne suis plus venu dans son cours, parce que je n'y faisais plus rien. Les conseils de discipline ont commencé, les problèmes se sont accumulés. Mon comportement a changé. J'agissais de plus en plus mal, (…) entre colère et mutisme. Je commence à répondre, à me faire renvoyer du collège. (…) J'ai fini par faire le jeu de ce prof.  Lamence Madzou, « j'étais un chef de gang», la découverte, 2008.

 

Q1) Quel est premier acte déviant de Lamence Madzou ?

Q2) Est-ce que tous les élèves qui ont oublié leur affaire de mathématiques  finissent chef de gang ?

Q3) Faites la liste  chronologiques des autres actes de déviance de Lamence Madzou. Comment cela s'est-il terminé ?

 

Doc 2 .Les travaux de Trasher (The gang. A study of 1313 gangs in Chicago,1927) ont montré que les gangs de rue se voulaient une réponse plus ou moins organisée des jeunes démunis face à la pauvreté, à la marginalisation et aux changements sociaux rapides. Trasher a marqué l’étude du développement de la vie urbaine et de ses impacts sur le tissu social  en portant une attention particulière aux institutions socialisantes comme la famille, l’école, l’église et à leur impact sur l’intégration des jeunes marginalisés. Les conditions sociales difficiles ont pour effet de générer un nombre important de tensions sociales. Ces dernières favorisent le développement d’une sous-culture et témoignent d’un affaiblissement des liens sociaux avec le groupe majoritaire et ses institutions. Ainsi, la sous-culture se superpose à la culture dominante et, vient y substituer les rôles, les statuts, les valeurs et les normes. Cette sous-culture crée, de surcroît, une autre voie d’accès pour atteindre les grands idéaux sociaux par d’autres moyens que par les voies classiques d’intégration sociale. D’ailleurs, cette sous-culture est fondée sur des valeurs très proches des valeurs dominantes : recherche de pouvoir et de prestige, possession et étalage de biens matériels, compétition). Le comportement n’est pas le simple fruit de défaillances personnelles ou psychologiques, mais plutôt un ajustement parfois ingénieux aux conditions matérielles et sociales qui ont cours lors de changements sociaux.

Q4) Qu’est-ce qu’une sous-culture ? La sous-culture des gangs de rue est-elle en opposition avec la culture dominante ?

Q5) Comment Trasher explique-t-il le développement des gangs des rues ?

 

Doc 3  « On peut voir un indice clair de l'influence du bureau fédéral des drogues (Etats-Unis) sur la préparation des articles de presse dans la répétition de certaines histoires d'atrocités initialement rapportés par le bureau. Par exemple, dans un article publié par l'Américan Magazine, le commissaire aux stupéfiants racontait le divers suivant : « Toute une famille a été massacrée par un jeune drogué en Floride. Quand les policiers sont arrivés au domicile, ils ont trouvé le jeune homme titubant au milieu d'un véritable carnage. A l'aide d'une hache, il avait tué son père, sa mère, deux frère et une sœur. Il semblait être dans un état d'hébétude. Il ne se souvenait pas du tout avoir commis ces crimes. Les policiers le connaissaient comme un jeune homme ordinaire sain d'esprit et plutôt tranquille ; il était maintenant fou à faire pitié. Ils en cherchèrent une raison. Le garçon leur a dit qu'il avait l'habitude de fumer ». Cinq des dix-sept articles publiés pendant la période 1937-1939 reproduisaient cette histoire et révélaient par là l'influence du bureau. Pour légitimer la campagne contre la marijuana aux yeux de l'opinion publique, les articles destinés à mobiliser celle-ci assimilaient l'usage de la drogue à une transgression de la valeur que représente la maîtrise de soi et de l'interdiction frappant la recherche du « plaisir défendu ».

D'après H. Becker, Outsiders, études de sociologie de la déviance (1963), éd. Métaillé, 1985.

 

Q6) Quel comportement le bureau des drogues cherche-t-il à faire qualifier comme déviant ?

Q7) Aux Etats-Unis, la marijuana était autorisée jusqu'en 1937. Comment le bureau fédéral des drogues a-t-il utilisé les médias pour obtenir l'interdiction de cette substance ?

Q8) Qu'est-ce qu'un entrepreneur de morale pour H. Becker ?

 

Synthèse : Complétez le texte suivant : étiquetage, entrepreneurs de morale (X2), interactions, déviance

Dans l’analyse de H. Becker, la déviance (secondaire) s’explique par l’------------------. Le déviant n’est plus seulement celui qui transgresse les normes, mais celui qui sera considéré par les -------------------------- comme tel. La personne étiquetée finira par s’identifier à l’image que lui renvoient ces ------------------------------- et  endossera alors un rôle de déviant.

La ------------------ est donc un processus, résultant des ------------------- entre des groupes sociaux.



01/06/2015
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