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partie 3 La coordination par le marché


Dossier 3.4 Quelles sont les principales défaillances du marché ?

Dossier 3.4. Quelles sont les principales défaillances du marché ? 

le marché est-il toujours efficace ? 

On dit d’un marché qu’il est défaillant s’il ne permet pas de fixer un prix et permettre les échanges de façon efficace, le marché échoue dans l’allocation optimale des ressources. La poursuite des intérêts privés ne conduit toutefois pas toujours à la réalisation de l’intérêt de tous. Ces défaillances se produisent dans plusieurs situations.  Les marchés peuvent être défaillants du fait des imperfections de la concurrence ( asymétries d'information + dossier 3.3), mais aussi parce qu'il détruit les biens collectifs ou est incapable de les produire, ou bien parce qu'il ne prend pas en compte les externalités. Par ailleurs le marché ne se soucie pas de justice sociale, une économie de marché est compatible avec des inégalités très fortes. Or ces inégalités ont elles aussi beaucoup d'effets externes : violences, chômage, problème de santé etc.

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A. Les asymétries d’information

Dans le modèle de concurrence pure et parfaite, on fait l’hypothèse que les agents économiques sont parfaitement informés (sur la qualité, les prix….). Dans la réalité, sur les marchés, l’information est imparfaite. Le marché ne fonctionne souvent qu’en situation d’asymétrie d’information.

 L’information est dite asymétrique lorsque l’un des participants à l’échange dispose d’informations que l’autre n’a pas, ce qui va conduire à un dérèglement du marché car celui qui détient l’information peut l’utiliser à son profit. Ainsi, certains offreurs ou demandeurs, en situation d’incertitude, peuvent prendre de mauvaises décisions ou se retirer du marché, ce qui conduit à un déséquilibre ou à une absence de marché.

Dans les asymétries d'information, on peut distinguer la sélection adverse ( mauvaise sélection) et l'aléa moral. Dans le cas de la sélection adverse, les offreurs de biens et services possèdent une information que ne possèdent pas les acheteurs, ces derniers n'accepteront pas de payer le prix, les bons vendeurs vont se retirer du marcher. L'aléa moral survient après la signature d'un contrat ( travail, assurance). Dans le cas d'une assurance, l'assuré sachant qu'il l'est va pouvoir prendre des risques. 

 La production et la diffusion d’information permettent de réduire les incertitudes, et de rétablir la confiance entre offreurs et demandeurs : par exemple grâce aux labels, à la publicité, aux comparateurs de prix, aux magazines de consommateurs, aux certifications etc.

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B. Les externalités

 

 

 

Q1. Donner la définition économique d'une externalité

Q2. En quoi une externalité montre t-elle une différence entre le coût privé et le coût public ?

Q3. Pourquoi s'éduquer provoque t-il des externalités positives ? 

 

On parle d’externalités lorsque les actions d’un agent économique ont un impact positif ou négatif sur le bien-être et le comportement d’autres agents sans compensation monétaire (cet impact n’est pas pris en compte dans les calculs de l’agent qui le génère). Les externalités peuvent se révéler positives ou négatives.

 On distingue :

-      les externalités négatives : par exemple, lorsqu’une usine pollue l’environnement, le voisinage en subit les désagréments (problèmes de santé, baisse du prix de l’immobilier….) sans indemnisation

-      Les externalités positives : par exemple, l’implantation d’une usine crée des emplois ce qui est favorable au voisinage (les commerçants voient leur clientèle augmenter) sans que celui-ci participe d’aucune manière au financement de l’avantage dont il bénéficie.

 

 

 

Q1. Relevez les coûts économiques et sociaux générés par le déversement des algues vertes, sur certaines plages de Bretagne pour les riverains ? Pour les municipalités ?

Q2. Qui est responsable de la pollution par les algues vertes ?

Q3. Est ce que le coût de la dépollution est intégré dans le prix du marché de la viande ? Pourquoi ? 

 

L’existence d’externalités empêche une allocation optimale des ressources dans la mesure où :

un agent créant une externalité positive, qui améliore l’intérêt général sans être rémunéré ne sera pas encouragé à accroître son activité puisqu’il n’est pas récompensé. Un agent créant une externalité négative, qui nuit au bien être collectif, n’aura pas intérêt à réduire son activité puisqu’il n’en subit pas le coût. Le marché ne l’incite en effet pas spontanément à réduire ce coût. Les externalités ne sont pas prises en compte dans le prix du produit, le prix est « faux ».

 


Des cas de cancers d'enfants inquiétants dans le village de Preignac en Gironde

C. Les biens collectifs

livre sur biens collectifs

 Les biens collectifs sont des biens qui peuvent être consommés par plusieurs personnes à la fois. Chacun des consommateurs consomme la totalité du bien.

 Ceux-ci ont deux caractéristiques : Ils sont indivisibles et ils sont librement accessibles. Le marché échoue dans la prise en charge les biens collectifs du fait de leurs caractéristiques (non exclusion, non rivalité) même s’ils sont très utiles, il n’y a pas de marché possible, donc il n’y a aucun mécanisme permettant de fixer le prix. Dans le cas des biens communs (ou ressources communes), le marché échoue aussi car les différents acteurs économiques cherchent à capturer les ressources à leur profit ( ex de la surpêche)

 

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En effet, personne ne sera prêt à payer pour consommer ce bien dans la mesure où il est possible d’en profiter gratuitement, il est difficile d’interdire l’accès à ce bien à ceux qui ne paient pas (comportement de « passager clandestin » ou free-riding) ; par exemple, l’éclairage public. De même, aucun producteur ne sera encouragé à produire ce bien s’il ne peut obtenir un paiement en contrepartie (ex qui doit payer l’éclairage d’une route qui acceptera de payer ?). Pour ce type de bien, il n’y a donc pas de marché possible ou le marché serait inefficace (la production serait insuffisante).

 

D. Les pouvoirs publics peuvent être amenés à intervenir pour corriger ces défaillances.

 L’Etat va contrôler l’information mise à disposition des consommateurs. Il peut réglementer l’attribution des labels par exemple, contrôler la publicité, obliger les producteurs à fournir certaines informations sur la qualité de leurs produits Etc. Par exemple, la présence d’OGM dans les produits alimentaires.

 L’Etat peut prendre en charge la production des biens collectifs dans la mesure où ils sont favorables à l’intérêt général et que le marché ne peut les prendre en charge. Les biens collectifs seront financés collectivement, par le biais de l’impôt. Ex : l’éclairage public, la construction d’une route etc.

 Il peut prendre des mesures visant à orienter les décisions économiques afin de réduire les externalités négatives en en augmentant le coût : taxe carbone, mise en place de marché de droit à polluer, autorisation administratives de licenciement

 L'Etat peut aussi contribuer à la mise en place de système de redistribution ( protection sociale, assistance) pour corriger les inégalités produites par le marché. 

 

Q1. Quelles sont les 4 formes de défaillances du marché ? (faites un petit schéma)

Q2. Quelle est la différence fondamentale entre l’aléa moral et la sélection adverse ?

Q3. Pourquoi un label bio permet-il de réduire la sélection adverse ?

Q4. Définir externalité, bien collectif

Q5. En quoi des externalités négatives induisent-elles une sous-estimation du coût de production ?  

Q6. Quelles vont être les conséquences de cette sous-estimation sur les quantités produites ? sur le prix de marché ?

Q7. Pourquoi n’y a-t-il pas de marché pour les biens collectifs ?

Q8. Faites un schéma avec les notions suivantes : défaillances du marché, réduction des externalités négatives, assistance, réglementation, contrôle de l’information, label, prise en charge des biens collectifs, contrôle de la publicité, impôts, pouvoirs publics, école, taxe, mise en place d’un système de redistribution, protection sociale, éclairage public

 

 


24/10/2014
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Dossier 3.3 Comment les marchés imparfaitement concurrentiels fonctionnent-ils ?

Dossier 3.3. Comment les marchés imparfaitement concurrentiels fonctionnent-ils ?

A. La diversité des situations de marché

La concurrence pure et parfaite est un modèle. Les marchés, dans la réalité, s’éloignent plus ou moins des conditions de cette concurrence.

 L’atomicité du marché n’est pas respectée dans les situations d’oligopoles (quelques offreurs face à de nombreux demandeurs) ; l’oligopole étant la structure de marché la plus courante que l’on observe par exemple dans les domaines pharmaceutique, automobile, de réseaux sociaux etc. Le duopole est une forme d’oligopole composée seulement de 2 offreurs (exemple de la construction d’avions). Le monopole, quant à lui, est un marché sur lequel 1 seul offreur fait face à une multitude de demandeurs (production d’armes, de diamants, de timbres…).

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L’existence d’un monopole peut être liée à une décision étatique (c’est le monopole légal), à la détention d’une technologie innovante (c’est le monopole technologique) ou à des conditions de production telles qu’un seul producteur peut être rentable sur le marché (c’est le monopole naturel).

B. Les conséquences de l’existence de marchés imparfaitement concurrentiels

Sur les marchés monopolistiques et oligopolistiques, les entreprises disposent d’un pouvoir de marché accru. En conséquence, les prix sont plus élevés que sur un marché concurrentiel et les quantités échangées sont moindres.

 Pour autant, la concurrence n’est pas complètement absente et ce pouvoir n’est pas absolu. Chaque entreprise en situation d’oligopole doit tenir compte des comportements de ses quelques concurrents. L’arrivée potentielle d’un autre offreur sur le marché peut contraindre un monopole dans ses décisions à condition que la libre entrée sur le marché soit respectée. Sur les marchés contestables, les entreprises peu nombreuses se comportent comme en situation concurrentielle.

 Par ailleurs, l’ouverture de secteurs jusqu’alors protégés de la concurrence n’a pas toujours produit les effets attendus. Si la libéralisation des télécommunications a bien fait baisser les prix, il n’en est pas de même dans l’énergie ou les chemins de fer.

 

C. Les stratégies des entreprises

Les entreprises, rationnelles, cherchent à s’affranchir de la concurrence par différents moyens :

-  En innovant, elles se trouvent temporairement seules à produire avec une nouvelle technique ou à proposer un nouveau produit. Les innovations de procédés permettent de réduire les coûts de production et d'augmenter les parts de marché de l'entreprise innovante au détriment de ses concurrents. Les innovations de produits ont pour but de se différencier des concurrents et de leur prendre aussi des parts de marché. Elles peuvent aussi différencier leurs produits par un emballage spécifique, une image de marque… L’homogénéité des produits n’est alors plus respectée. Le marché se retrouve alors dans une situation de concurrence monopolistique. Les entreprises sont en concurrence car leurs produits sont substituables mais sur chacune de leur marque, elles sont en situation de monopole. 

-  En réduisant le nombre de concurrents, les entreprises vont  augmenter leur marge de manœuvre pour augmenter leur profit. Certaines vont racheter une entreprise ou fusionner avec d’autres entreprises ayant la même activité (concentration horizontale), une activité complémentaire ( concentration verticale) ou une activité totalement différente (concentration conglomérale) ex Samsung. Cette concentration augmente la taille des entreprises qui disposent d’un pouvoir accru sur le marché ( pression sur les fournisseurs, augmentation de la visibilité) et réalisent des économies d’échelle. Eviter la concurrence, c’est aussi s’allier avec des concurrents en passant des ententes ou en s’organisant en cartel. Elles peuvent aussi  mener des activité de lobbying auprès des pouvoir publics pour éviter que de nouveaux entrants n’arrivent sur le marché. 

 

cash investigation téléphone portable

Q1 Quelle est la marge sur un smartphone ? Quel est la somme moyenne qui revient au salariés chinois ? 

Q2. Quelles sont les conditions de travail dans les entreprises chinoises ? 

 

D. La régulation de la concurrence

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Paradoxalement, la concurrence est autodestructrice. Pour y faire face, les entreprises sont amenées à la réduire voire la supprimer. Pour la sauvegarder et protéger le consommateur, les pouvoirs publics sont amenés à intervenir.

 Des institutions ont été créées dans ce but,  notamment l’ Autorité de la concurrence en France. La commission européenne examine les projets d’ententes, de fusions, d’acquisitions… et peut les valider  ou poser un veto si elle juge que cela remettrait en cause le caractère concurrentiel du marché et nuirait aux consommateurs.

 


24/10/2014
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dossier 3.2. Comment un marché concurrentiel fonctionne t-il ?

Dossier 3.2. Comment un marché concurrentiel fonctionne-t-il ?

A. Qu’est ce qu’un marché concurrentiel ?

Selon les économistes qui s’inscrivent dans la démarche des néoclassiques, un marché concurrentiel est un marché de concurrence pure et parfaite autrement dit un marché qui réunit 5 conditions : l’atomicité, la transparence, l’homogénéité des produits, la parfaite mobilité des facteurs et le libre accès au marché. La concurrence pure et parfaite est selon ces économistes un modèle vers lequel il faut tendre pour assurer une allocation des ressources optimale c’est à dire la meilleure répartition possible des ressources (biens, services, capitaux) entre offreurs et demandeurs. 

 

formation des courbes d'offre et de demande 

Q1. Pourquoi la courbe de demande est-elle décroissante ?

Q2 Pourquoi la courbe d'offre est-elle croissante ?

Q3. Qu'est ce que le prix d'équilibre ?

 

exercice learning apps CPP

 

exercice marché du travail

 

Le marché est le lieu de rencontre, réel ou fictif, d’une offre et d’une demande. Offreurs et demandeurs sont rationnels. L’offre est une fonction croissante du prix alors que la demande est une fonction décroissante du prix. L’une et l’autre peuvent être plus ou moins sensibles aux variations de prix.

 

Cette sensibilité se mesure grâce à l’élasticité-prix de la demande et de l’offre. Ainsi, l’élasticité-prix de la demande est plus faible lorsqu’il s’agit de produits de base dont on peut difficilement se passer (alimentation, carburant…) et plus forte lorsqu’il s’agit de produits qui satisfont des besoins plus secondaires (loisirs).

 

Au point de rencontre entre l’offre et la demande, le marché est en équilibre. Certains demandeurs auraient été prêts à payer plus que le prix d’équilibre : c’est le surplus du consommateur. De même, certains offreurs auraient été disposés à proposer leurs produits moins chers : c’est le surplus du producteur.

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déséquilibre offre demande

B. Un marché autorégulateur

Dans ces conditions de concurrence pure et parfaite, le marché est autorégulateur : il se rééquilibre par lui-même. Différents facteurs peuvent modifier la demande (variation du prix de produits substituables ou complémentaires, variation du revenu, anticipations, facteurs naturels…) ou l’offre (variation des conditions de la production, progrès technique, facteurs naturels, anticipations…). Ces « chocs » provoquent un déséquilibre sur le marché : offre supérieure à la demande ou offre inférieure à la demande ( déplacement des courbes d’offre et de demande). 

 

La variation des prix permet alors au marché de se rééquilibrer. Par exemple, si l’offre de céréales est inférieure à la demande du fait de la sécheresse (choc affectant l’offre), le cours des céréales augmente. Cette hausse des prix réduit la demande, augmente l’offre jusqu’à ce qu’elles s’égalisent de nouveau. 

  chocs d'offre et de demande

C. Les raisons des déséquilibres persistants

Etant donné le caractère autorégulateur du marché, les néoclassiques préconisent de laisser le marché fonctionner librement. Toute intervention de l’Etat ou de groupements d’acteurs tels que des syndicats, des associations de consommateurs… empêche le retour à l’équilibre.

 Ainsi, le SMIC et l’action syndicale peuvent empêcher la baisse des salaires qui permettrait de résorber le chômage, le plafonnement des loyers entrave le retour à l’équilibre possible grâce à une hausse des loyers… 

 L’existence de prix-plafond ou de prix-plancher crée des déséquilibres et des situations de rationnement sur les marchés : l’allocation des ressources n’est plus optimale. Si, du fait d’un prix-plafond, l’offre reste inférieure à la demande, la quantité échangée correspond à la quantité offerte et les demandeurs sont rationnés. Inversement, si l’offre reste supérieure à la demande du fait d’un prix-plancher, la quantité échangée correspond cette fois à la quantité demandée et les offreurs sont rationnés.

Par ailleurs, si la demande est entretenue artificiellement du fait de causes exogènes ( excès de liquidités sur les marchés financiers ou immobiliers) ou de comportements d'achats mimétiques, il peut y avoir l'apparition de bulles spéculatives.

  Déséquilibre sur le marché du logement

 

La première bulle spéculative sur les tulipes

 

En général, l'analyse néoclassique qui part d'un individu calculateur ( utilitariste) aboutit à une analyse libérale de l'économie et de la société qui est critiquée par de nombreux  chercheurs en sciences sociales. Notamment, à partir de l’étude des échanges d'objets sur des jeux en ligne qui permettent d'accéder à des données inédites, on ne peut conclure à l'existence d'équilibre.

 

Q1. Quelles sont les 5 conditions de la CPP ?

Q2. Réaliser un schéma représentant l'offre et la demande

Q3. Pourquoi l'élasticité-prix de la demande est-elle plus faible pour les produits de base ?

Q4. Qu'est ce que le surplus du producteur ?

Q5. Décrivez l'ensemble des mécanismes par lesquels le marché de l'immobilier se rééquilibre suite à un tremblement de terre

Q6. Selon les libéraux, l'Etat doit-il intervenir ? Pourquoi ?


24/10/2014
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dossier 3.1. Qu'est ce qu'un marché ?

3. La coordination par le marché

Dossier 3.1. Qu’est-ce qu’un marché ? 

A. Un marché ou des marchés ?

 

Le marché est un lieu de rencontre, réel ou fictif, entre une offre et une demande donnant lieu à la formation d’un prix.  Il existe en réalité une multitude de marchés différents selon :

· les acteurs en présence (ménages, entreprises, administrations publiques ….)

· le type de produits échangés (biens, services, capitaux) Il existe un marché pour chaque type de bien et chaque marché donne lieu à l'émergence d'un prix.

· le degré d’abstraction du marché (des rencontres directes entre offreurs et demandeurs dans les foires du Moyen-Age ou les marchés de Noël d’Alsace en passant par les échanges à distance par internet jusqu’aux échanges totalement fictifs sur les marchés de capitaux)

· les conventions qui déterminent le mode de fonctionnement du marché (prix déterminé, ventes aux enchères, marchandage…)

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exercice sur rungis

B. Le marché repose sur des institutions

 Selon les libéraux, il faut laisser le marché fonctionner librement ; le rôle de l’Etat devant se limiter aux fonctions régaliennes (de police, de défense et de justice) et à la protection des droits de propriété. 

La fable des abeilles en 1705 raconte comment l'égoïsme, et le libre jeu des intérêts bien compris sont plus efficaces que la coopération et la vertu. C'est le début de l'idéologie libérale. Pour les libéraux comme M.Friedman, le marché permet la meilleure allocation des ressources.

 

 

Q1. D'où proviennent les différents éléments d'un crayon ?

Q2. Y-a t-il selon Friedman besoin de l'intervention de l'Etat pour fabriquer ce crayon ?

Q3. Quel rôle joue le système des prix dans la fabrication des biens ?  

 

 

Mais le marché a besoin d’institutions pour fonctionner :

            -  le droit : en effet, des contrats sont nécessaires pour qu’offreurs et demandeurs s’accordent sur les conditions d’échange  (par exemple le contrat de travail). Les normes et les valeurs sont contenues dans les contrats. Le droit de propriété peut aussi s’étendre à la protection des marques contre les contrefaçons, à la propriété intellectuelle ( droits d’auteurs, brevet.) "Le contrat est une convention par laquelle une ou plusieurs personnes s’obligent, envers une ou plusieurs autres, à donner, à faire ou à ne pas faire quelque chose." (article 1101 du Code civil)

         - la monnaie : sans confiance, il n’y a pas de monnaie.

        - Des organismes considérés comme légitimes  qui structurent la société. Ex l’Autorité des Marchés Financiers , la DGCCRF (Direction Générale de la consommation, de la concurrence et de la Répression des Fraudes) qui a pour fonction de protéger le consommateur etc.

         - l’Etat : La crise des subprimes a montré que le fonctionnement d’un marché nécessitait aussi un minimum de régulation passant par des politiques conjoncturelles et structurelles,  c’est-à-dire une intervention des Etats permettant un meilleur fonctionnement de l’économie. Dans les économies développées, ce sont les Etats qui établissent le droit et garantissent la valeur de la monnaie. On peut parler d’une méta-institution.

Les institutions marchandes chez les Bothias

C. Peut-on tout échanger sur un marché ?

 

Certaines activités ne peuvent faire officiellement l’objet d’échanges marchands car elles sont illicites. Ainsi, le commerce de la drogue, de la prostitution, des armes, des organes, le travail clandestin, le travail des enfants … sont autant d’activités interdites dans presque tous les pays du monde. 

 Par ailleurs, de nombreuses activités, légales, ne se font pas dans un cadre marchand. C’est par exemple ce qui entre dans le cadre de la production domestique (biens ou services produits par les ménages pour eux-mêmes) : jardinage, bricolage, ménage, garde des enfants mais aussi tous les échanges qui se font entre amis. Ces échanges peuvent être caractérisés comme des dons.  

Marcel Mauss (anthropologue français, 1872-1950) dans son « Essai sur le Don »,  a montré que le don obéissait à des règles et rentrait dans une chaîne d'obligations (ex :  potlatch ): à l’obligation de donner répond une obligation de recevoir et une obligation de rendre ( contre-don). Cependant, le don, aussi contraignant soit-il, permet d'insérer l'individu dans une chaîne de solidarité qui échappe en partie au calcul marchand.

Certains échanges ne passent pas par le marché ni par le don, c’est le cas de la redistribution effectuée par les administrations publiques (Etat, collectivités locales, sécurité sociale) et privées (associations). Leurs interventions permet l’allocation de diverses prestations sociales, aides ou fournitures de services publics.. En cela, leur action se rapproche de celle du don (et, en l'occurrence, de la charité) mais il s'en différencie dans la mesure où il n'y a pas la dimension personnelle propre au don.

Ces trois formes de répartition des richesses – marché, redistribution, don – coexistent dans des proportions diverses dans toutes les sociétés. Néanmoins, l’essor du capitalisme conduit à une expansion des échanges marchands comme K. Polanyi l’a montré dans son livre "la grande transformation" 1946. La marchandisation des échanges est un processus qui s'accroît aujourd'hui et touche des phénomène comme le marché de la vieillesse et la dépendance, de l'éducation, des organes, des loisirs, de la famille ( cuisine, garde d'enfants), du vivant etc.

 

Q1. Remplissez le tableau  acteurs, types de produits

 

Agents économiques

Types de produits

Degré d’abstraction

convention

Rungis

 

 

 

 

La bourse

 

 

 

 

Ebay

 

 

 

 

 Q2. Pourquoi selon les libéraux, faut-il laisser faire le marché ?

 Q3. Pourquoi les institutions sont-elles nécessaires à la mise en place du marché ? 

Q4. Quelles sont les 3 obligations liées au don selon M.Mauss ? 

Q5. Recherche : décrivez la cérémonie du potlach

Q6. Qu'est-ce que la marchandisation ? Développer un exemple

 

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24/10/2014
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