corrigé bac blanc
Épreuve composée Correction.
Première partie : Mobilisation des connaissances
1. Dans le cadre de l'Union européenne, présentez deux avantages de l'union économique et monétaire. (3 points)
Grand marché, baisse des prix par concurrence accrue, comparaison des prix,économies d'échelle
Baisse des taux d'intérêt pour de nombreux pays, baisse du coût du financement
Disparition des taux de change, entreprises, touristes
Potentiellement, bloc plus fermé sur lui-même que chacune de ses composantes, possibilité accrue de mener une politique conjoncturelle de soutien à la conjoncture (« potentiellement », car non réalisable dans le cadre de cette UEM)
2. Quelles sont les caractéristiques des groupes de statut selon Max Weber ? (3 points)
honneur, naissance, profession, niveau instruction, style de vie.
Deuxième partie : Étude d’un document (4 points)
Taux de croissance du PIB en volume (en %)
Source : d’après base de données Eurostat, 2014.
Présentation : Le document présente les taux de croissance du PIB (en volume) de trois pays appartenant à la zone euro, entre2007 et 2013. Le graphique es constuit à partir de données issues de la base de données d'Eurostat en 2014.
Ici, on voit trois profits de pays, pris dans la crise internationale de 2008, crise brutale de confiance dans les institutions bancaires et dans la sphère financière en général, suite à l'effondrement du marché des subprimes et des produits construits à partir de ces crédits.
En 2007, la croissance de la France par exemple était de 2 %, ce qui signifie que le PIB français de 2007 avait été multiplié par 1,02 par rapport au PIB de 2006. Le PIB est un agrégat pour mesurer la production annuelle d'un pays. Son taux de croissance est par défaut donné en volume, c'est-à-dire après avoir été déflaté par l'indice des prix, de façon à éliminer dans la croissance du produit ce qui serait dû à la variation des prix.
Deux profils se dégagent : la France et l'Allemagne voient leur croissance baisser et devenir négative (contraction du PIB de 2,6 % en France, de presque 5 % en Allemagne, soit une chute de leurs taux de croissance de respectivement 5 et presque 8 points) en 2009. La mise en œuvre de plans de relance simultanés a permis de limiter la baisse à cette seule année. On assiste donc à un rebond dès 2010. Mais l'arrêt de la politique de relance et les efforts de réduction du déficit budgétaire ont cassé la reprise dès 2011, ce qui explique la retombée du taux de croissance dans les années suivantes. On voit que l'Allemagne, mieux insérée dans le commerce mondial, disposant d'amortisseurs sociaux moins développés, chute plus lourdement en cas de récession, mais rebondit également davantage en cas de reprise (avec un taux de croissance double de celui de la France en 2011).
La Grèce en revanche suit une courbe bien différente : si la récession frappe dès 2009 (- 2,5%), elle empire considérablement sous l'effet d'une politique d'austérité draconienne qui enfonce le pays dans une dépression sévère (- 7 % en 2011 et 2012). Son PIB continue à se réduire en 2013 (-4%), mais à un rythme moins rapide (+3 points pour le taux de croissance). La Grèce est prise dans le piège de la dépression, qui malgré des coupes de plus en plus sévères dans son budget, se traduit par une baisse continue de la production et une augmentation de son ratio d'endettement.
Ce graphique est symptomatique de ce qui ne va pas en Europe : une incapacité structurelle à soutenir la croissance et l'emploi au profit d'une austérité et d'une concurrence mortifères.
Dissertation : Comment rendre compte aujourd'hui de la structure sociale en France ?
Intro :
-Accroche : Aux 17ème et 18ème siècle, la société française était divisée en trois ordres : le tiers état, le clergé et la noblesse. Déjà à cette époque, nous assistions à une hiérarchisation de la population, notamment avec des privilèges associés aux personnes appartenant à la noblesse. Ainsi, il était souhaité mais difficile de mettre en place une mobilité sociale, soit un changement de position sociale, voire une ascension sociale. Durant cette période, la société d'ordre représentait l'organisation sociale qui a pu alors avoir des répercussions sur notre société actuelle.
-Définition des termes : structure sociale : la répartition de la population en groupe sociaux différenciés.
-Pbtique : Comment étudier la structure sociale de la France aujourd'hui? Comment les théories sociologiques nous montrent-elles la société ? Ne faut-il pas compléter cette vision avec celle d'outils économiques qui seraient complémentaires ? En d'autres termes, l'outil choisi n'a-t-il pas une influence sur la manière d'analyser la structure sociale ?
-Plan : Dans un premier temps, on verra que différentes conceptions des classes sociales permettent de penser la structure sociale de la société française de nos jours. Dans un second temps, on montrera que d'autres indicateurs plus actuels comme les PCS ou les variables socio-démographiques sont aussi importants pour analyser la structure sociale en France.
-
Différentes conceptions fondatrices des classes sociales permettent de penser la structure sociale de la société française de nos jours, avec comme base la position économique de la personne.
A. Les classes sociales selon Marx : des classes sociales basées la place dans le système de production avec la classe bourgeoise qui domine la classe prolétaire.
La vision est unidimensionnelle et se base sur la richesse que l'on détient (bourgeois) ou non (prolétaire). Chez Marx, sauf en période instable, la domination politique et la domination économique vont de pair. Vision conflictuelle.
Doc 1 : inégalités très fortes de patrimoine encore aujourd'hui en France entre les 50% les plus pauvres et les 10% les plus riches.
Aujourd'hui on voit même que les inégalités de patrimoine s'accroissent par le haut car les 1% les plus riches ont un patrimoine bien plus élevé que les classes moyennes aisées. Bourdieu, continuateur de Marx, montre également que le capital économique procure une domination des bourgeois qui possèdent également le capital culturel et social. Les avantages se cumulent.
B. Mais les classes sociales peuvent également s'appréhender selon une vision pluridimensionnelle comme chez Weber. Les classes sociales représentent certes pour lui l'ordre économique mais il montre aussi qu'il existe un ordre social, les groupes de statut et un ordre politique. L'ordre social prend ainsi en compte la probabilité d'accéder aux honneurs et prend en compte la profession et la réputation de la personne. Pour accéder aux honneurs, certaines pratiques culturelles et un certain style de vie sont de rigueur. La mobilité sociale est possible.
Doc 3 : pour le budget de loisirs et culture, « l'écart entre les ménages de cadres supérieurs et les ménages ouvriers s'est plus nettement amplifiée, passant de 2,3 à 5,2 points ».
Bourdieu a une vision plus marxiste car il montre qu'il existe des inégalités sociales, culturelles et économiques qui se cumulent. Les classes dominantes vont chercher à imposer leur capital culturel aux autres classes.
Doc 3 : « les habitudes en matière d'écoute musicale continuent de manifester des écarts prononcés selon les groupes sociaux ». => rapport de domination, inégalités de réussite scolaire due aux inégalités sociales.
Transition à ne pas oublier !!
On vient de voir que les classes sociales permettent d'étudier l'organisation sociale d'un certain point de vue, mettant en avant, du côté marxiste, la vision déterministe et holiste de la société et l'importance de l'économique et de l'autre côté, la vision wébérienne qui montre une vision individualiste et pluridimensionnelle de la société. Néanmoins, il faut compléter ces analyses par des outils plus actuels et complémentaires pour pouvoir rendre compte de manière pertinente de la société française d'aujourd'hui.
-
D'autres indicateurs plus actuels comme les PCS ou les variables socio-démographiques sont aussi importants pour analyser la structure sociale en France.
A. Les PCS représentent la structure sociale en partant de la profession des individus et en utilisant d'autres critères comme la qualification, le statut professionnel ou encore la taille de l'entreprise pour classer les individus.
L'INSEE s'appuie sur une conception wébérienne de la société. La grille permet des comparaisons dans le temps et dans l'espace et mettre en place les politiques économiques et sociales.
Les PCS permettent de rendre compte de façon parfois plus précise de la diversification du salariat (cadres versus ouvriers ou employés). A l'inverse, elle souligne des différences (employés versus ouvriers) là où le milieu social est souvent très proche.
Mais elle comporte aussi plusieurs limites, comme la non prise en compte de la précarité qui touche de plus en plus de personnes en France.
Doc 2 : Selon l'INSEE, en 2010, 80,1% des personnes de 25 à 49 ans salariés possèdent un CDD contre seulement 48,9% pour les salariés âgés de 15 à 24 ans.
B. L'âge est aussi un critère clivant dans notre société et qui n'apparaît ni dans les théories sociologiques de Marx, Weber et Bourdieu, ni dans la grille des PCS. Cette variable permet de voir les inégalités d'accès au logement par exemple, ou encore à l'emploi.
Doc 2 : Selon l'INSEE, en 2010, 48,9% des actifs de 15- 24 ans ont un CDI en France contre 77,8% des actifs de 50 ans et plus. Ainsi les jeunes sont bien plus touchés par la précarité et le chômage que les seniors.
De plus, aujourd'hui, les jeunes générations de diplômés connaissent un phénomène de déclassement social. C'est à dire qu'ils n'ont pas un travail à la hauteur de leur diplôme. C'est également ce que Anderson a mis en évidence dans son paradoxe : les générations nées dans les années 60 sont souvent plus diplômées que leurs parents mais ont une position sociale plus basse.
C. Le genre, mais aussi d'autres critères qui peuvent être vecteurs de discriminations, sont des variables importantes pour mettre en évidence les inégalités qui structurent la société française. Différences d'accès à l'emploi, aux carrières, dans la répartition des tâches domestiques, dans l'espérance de vie...
Conclusion :
Pour conclure, malgré les nombreux changements dans la société française le recours aux théories des pères fondateurs est toujours utile mais le recours à un type d'explication implique toujours une certaine vision (orientée) de la société, plus ou moins conflictuelle, plus ou moins mobile. A ces théories, il est nécessaire d'ajouter d'autres variables complémentaires qui témoignent des évolutions actuelles de la société : la précarité, l'âge ou encore le sexe.
Troisième partie : Raisonnement s’appuyant sur un dossier documentaire (10 points)
Sujet : À l'aide de vos connaissances et du dossier documentaire, vous montrerez que le commerce international a plusieurs déterminants.
Programme officiel : Économie 2. Mondialisation, finance internationale et intégration européenne
2.1 Quels sont les fondements du commerce international et de l'internationalisation de la production ?
Avantage comparatif, dotation factorielle, libre échange et protectionnisme, commerce intrafirme, compétitivité prix et hors prix, délocalisation, externalisation, firmes multinationales, spécialisation. En partant d'une présentation stylisée des évolutions du commerce mondial et en faisant référence à la notion d'avantage comparatif, on s'interrogera sur les déterminants des échanges internationaux de biens et services et de la spécialisation. On analysera les avantages et les inconvénients des échanges internationaux pour les producteurs comme pour les consommateurs. On présentera à cette occasion les fondements des politiques protectionnistes et on en montrera les risques. On s'interrogera sur les effets d'une variation des taux de change sur l'économie des pays concernés. En s'appuyant sur des données concernant le commerce intra-firme et sur des exemples d'entreprises multinationales, on abordera la mondialisation de la production. On analysera les choix de localisation des entreprises et leurs stratégies d'internationalisation. On étudiera à cette occasion les principaux déterminants de la division internationale du travail, en insistant sur le rôle des coûts et la recherche d'une compétitivité hors prix.
Acquis de première : gains à l'échange
Attentes essentielles : Notions Libre-échange, protectionnisme, commerce intra-firme, délocalisation, externalisation, firmes multinationales, spécialisation, avantages comparatifs, dotation factorielle.
Mécanismes Rôle des différents déterminants du commerce international (politiques mises en oeuvre, stratégies des entreprises …).
Savoir-faire
- lecture et interprétation de taux de croissance annuels moyens.
- lecture de tableaux à double-entrée.
Exploitation des documents
Document 1
-Développement d'un cadre plus favorable au libre-échange sur le plan institutionnel et politique.
- Apport des facteurs technologiques dans le développement des échanges de biens et de services ;
- Les firmes multinationales constituent des acteurs déterminants de l'accroissement des échanges par la mise en oeuvre du commerce intra-firme.
Elles jouent de la spécialisation plus ou moins forte des différentes localisations de la production. Les stratégies d'externalisation sont diversifiées.
Document 2
- En 2010, le commerce mondial représente plus de 28% du PIB mondial (à comparer avec les 8% atteints en 1970 d'après le document 1) ;
- L'échange de biens manufacturés produits par l'industrie constitue plus de 57% de la valeur des échanges en 2010 ;
- La comparaison des différentes périodes montre que le rythme annuel moyen de croissance du PIB est d'autant plus élevé que celui des échanges l'est.
- On observe, depuis la décennie 1967-1977, un ralentissement de l'accroissement des échanges, qui peut être interprété comme résultant partiellement du ralentissement de l'augmentation de la production ;
- Sur l'ensemble de la période (1967-2010), les échanges mondiaux progressent plus vite que la production.
Document 3
La comparaison des coûts de l'heure de travail dans l'industrie manufacturière permet de comprendre pourquoi les nations ont intérêt à échanger dès lors qu'existent des avantages comparatifs qui s'expriment ici en termes de coûts du travail. Les pays à bas coût du travail industriel fournissent des produits manufacturés aux pays à coût du travail élevé.
Raisonnement possible
Il existe plusieurs déterminants à l'échange international :
− Sur le plan institutionnel, la mise en œuvre de politiques beaucoup moins protectionnistes à partir des années 1950 constitue un élément essentiel dans la diminution, voire la disparition des obstacles aux échanges, qu'ils soient tarifaires (droits de douane) ou non tarifaires (réglementations, quotas, etc.).
− Si ce n'est pas le seul facteur d'explication du lien entre rythme de croissance et échanges, une production moins dynamique implique une augmentation moins soutenue des échanges mondiaux ; plus généralement, le commerce international se développe d'autant plus vite que la production mondiale progresse (document 1 et document 2).
− Les firmes multinationales (FMN) sont les acteurs primordiaux des échanges, en mettant à profit l'existence d'avantages comparatifs :
# Le commerce international dépend de l'existence d'avantages comparatifs. Le document 3 met en avant l'existence de coûts du travail très divergents en Europe, ce qui stimule les échanges de biens et services (une heure de travail dans l'industrie manufacturière coûte 9 à 10 fois moins cher en Roumanie qu'en Allemagne par exemple).
# Les FMN contribuent ainsi activement au développement du commerce mondial, notamment dans le cadre du commerce intra-firme (document 1). Elles ont considérablement développé la division internationale des processus productifs.
Certaines entreprises sont devenues emblématiques des stratégies d'externalisation de la production (Toyota).
Inscrivez-vous au blog
Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour
Rejoignez les 354 autres membres