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épreuve composée correction

Première partie : Mobilisation des connaissances (6 points)

1-      Montrez que l’échange marchand serait impossible sans règle de droit ? (3 points)

 L’échange marchand met en relation offreurs et demandeurs qui  opèrent le transfert de propriété d ‘un bien ou d’un service.

L’échange marchand implique donc la reconnaissance de  droits de propriété sur les biens et services échangés  et la garantie de la  pérennité du transfert. Dans l’échange étendu, la confiance qui repose sur  des relations interpersonnelles ne peut suffire à garantir le respect de ces droits de propriétés, qui auront besoin d’être des règles écrites, et édictée par une autorité supérieure aux échangistes pour s’imposer à tous les agents. Les lois contre le vol ou les lois qui permettent de s’approprier le bénéfice de la mise en valeur d’un bien ou service, le droit de la propriété intellectuelle sont des exemples des lois qui encadrent l’échange.

Les règles de droit seront aussi des garanties  que la nature, et  la qualité de l’objet échangé correspond bien aux attentes et promesses des partenaires dans l’échange, en prévoyant des sanctions en cas de fraude.

Enfin, lors de l’échange, offreurs et demandeurs  recherchent le meilleur prix, qui ne peut résulter que  d’une concurrence loyale. On peut ainsi inclure dans les règles nécessaires à l’échange marchand toute la réglementation relative au droit de la concurrence.

 

2-      Qu'est-ce qui distingue la production marchande et la production non marchande ? (3 points)

La production marchande et  la production non marchande combinent des facteurs de production et des consommations intermédiaires en vue de réaliser des biens et services.

Mais la production marchande et la production  non marchande diffèrent du point de vue des fonctions, des ressources   et de l’agent économique producteur.

Alors que la production marchande  est une production vendue à un prix de marché qui intègre les coûts de production et un bénéfice, la production non marchande n’est pas vendue ou à un prix qui ne couvre pas ses coûts de production.

Le financement de la production marchande se fait par les prélèvements obligatoires sur les agents économiques (ménages et entreprises).

L’absence de profit et le financement par un prélèvement obligatoire réserve la production de services non marchands aux administrations publiques, les entreprises privées occupant le secteur marchand.

Les services publics  qui relèvent de la production non  marchande sont des services définis par  la collectivité et  non pris en charge par les entreprises privées  tels que l’éducation,  la santé,  ou les transports en commun.

 

Partie 2

Le document de l’INSEE présente deux courbes représentant le taux de croissance entre deux années successives  du Produit intérieur brut en valeur, puis en volume pour la France entre 1950 et 2012.

Le taux de croissance annuel du PIB en volume est la mesure de la croissance économique et indique la progression entre deux années des quantités de biens et services produits sur le territoire par les agents économiques.

Le taux de croissance annuel du PIB en valeur mesure la hausse de la production intérieure aux prix courants.

La différence entre les deux indicateurs donne une mesure du taux de croissance des prix  donc de l’inflation et correspond graphiquement à l’espace entre les deux courbes.

En négligeant les fluctuations de court terme, il se dégage trois grandes périodes aux  rythmes de croissance et d’inflation distincts. De 1950 au milieu des années 70, le taux de croissance  du PIB en valeur est proche de 10%, mais l’inflation tourne autour de 5%  donnant  un taux de croissance de l ‘économie d’environ 5% .  A partir de 1973-1975 et jusqu’au milieu des années 80, le taux de croissance du PIB en valeur augmente à un niveau élevé supérieur à 10% alors que le taux de croissance du PIB en volume diminue de moitié (des taux de croissance qui se situe autour de 2%). L’écart s’explique par la très forte hausse de l’inflation. Puis à partir de 1985-86, le taux de croissance du PIB en valeur se réduit fortement (baisse de 10 points entre 1974 et 1975) alors que le PIB en  volume  maintient une croissance autour de 2%. On en conclut que le ralentissement de la croissance du PIB en valeur résulte de la désinflation.

 

Partie 3 Quel est le rôle de la banque centrale dans le processus de création monétaire ?

  Le processus de création monétaire permet la hausse de la masse monétaire en circulation c’est à dire des billets et de la monnaie scripturale inscrit dans les dépôts auprès des banques des agents économiques. La progression de la masse monétaire est nécessaire dans une économie en croissance pour que les ménages et les entreprises puissent régler leurs dépenses. Mais une hausse excessive voire illimitée risque de diminuer la confiance sur laquelle repose la valeur de la monnaie et provoquer de l’inflation.

La banque centrale  n’a qu’un faible rôle dans la production directe de monnaie mais elle n’en est pas moins un élément central dans le processus de création monétaire qu’elle peut limiter ou stimuler.

 

I  Une faible contribution directe à la croissance de la masse monétaire

 A Les banques sont les principaux agents de la création monétaire

1)     La masse monétaire essentiellement scripturale constituée des dépôts  liquides des ménages et des entreprises auprès du système bancaire.

2)     les crédits font les dépôts

 B la banque centrale créent les billets qui entrent dans la masse monétaire et donc les banques ont besoin pour répondre aux besoins de la clientèle.

 1)     les billets de banque monnaie fiduciaire émis par la banque centrale ne représentent plus qu’une faible part de la masse monétaire (pas plus de 15%). La quasi totalité des agents ont des comptes bancaires et la multiplicité des instruments de paiement (carte bleu, chèques, virement,..)  explique la prédominance de la monnaie scripturale.

2)     Les banques doivent cependant conserver  des billets et en emprunter à la banque centrale pour répondre aux demandes de retraits de leurs clients. Le billet reste en usage pour les  transactions de faible valeur mais qui sont les plus nombreuses dans les transactions quotidiennes. De plus, en cas de crise, les agents ont tendance à retirer leurs  dépôts pouvant mettre en péril les banques (crise de 1929, ou crise grecque actuelle où on assiste à une hausse limitée cependant des retraits). La banque centrale doit pouvoir répondre à ces besoins de liquidité.

 C Mais  les banques ont également de besoin de monnaie centrale pour les opérations interbancaires : compensation, besoin de liquidité notamment en période de crise lorsque les banques ont des doutes sur la solvabilité des autres banques qui sollicitent des prêts (prêteur en dernier ressort).

 

II Mais un rôle indirect actif  par le contrôle de la création monétaire au moyen  de la politique monétaire

 A Limiter la création

1)     crainte de l’inflation

2)     confiance dans la monnaie érodée (en situation extrême d’hyperinflation fuite devant la monnaie) : la valeur de la monnaie repose sur la confiance à l’égard de l’éocnomie, des banques et de la banque centrale.

3)     au moyen de  la hausse des taux d’intérêt directeur  (taux des prêts en monnaie centrale de la banque centrale aux banques)

 B   ou stimuler la création monétaire

 1)     la monnaie doit être suffisamment abondante pour répondre à la croissance des échanges.

2)     crainte de la déflation  (situation  qui suscite l’inquiétude actuellement).

3)     La baisse des taux d’intérêt directeurs permet  en théorie de stimuler la création monétaire  si les crédits bancaires aux ménages et aux entreprises augmentent en raison de la baisse des taux que les banques répercutent.

4)     Stimulation du crédit qui peut être source de  croissance économique si les crédits sont investis dans la production ou stimule la demande des ménages (achat de biens immobilier ou crédit à la consommation).

 

Conclusion : La demande de crédit  qui est à l’origine de la création monétaire n’est pas uniquement influencée par le taux d’intérêt mais dépend également des anticipations des ménages et des entreprises sur la conjoncture économique.

 



10/05/2015
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