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2.1.Comment l'entreprise produit-elle ?

Dossier 2.1. Comment l’entreprise produit-elle ?

"L'entreprise combine les facteurs de la production en vue de produire des biens et services s'échangeant habituellement sur un marché, c'est-à-dire destinés à la vente." j’aime ma boîte 

 


Pays-Bas : la ferme du futur
 

A. Les entreprises : un monde diversifié

De la petite entreprise à l’entreprise multinationale en passant par les PME, les entreprises diffèrent selon la taille de leur chiffre d’affaire ou le nombre de leurs salariés.  On peut aussi différencier les entreprises selon leur statut, on distingue alors les entreprises publiques des entreprises privées et parmi celles-ci les Sociétés Anonymes, les Sociétés à Responsabilité Limitée, les entreprises individuelles et les entreprises de l’économie sociale telle les SCOP. Malgré toutes ces différences, toutes ces entreprises combinent des facteurs de production en vue d’obtenir un produit qu’elles écoulent sur un marché. On compte en France environ 3,3 millions d’entreprises (en prenant en compte les auto-entrepreneurs). Nous pouvons constater que c’est l’industrie qui compte en moyenne les plus grandes entreprises, que l’on prenne en compte comme critère pour mesurer la taille des entreprises leur chiffre d’affaires ou le nombre de salariés. La plupart des entreprises en France ne comptent aucun salarié et sont des micro-entreprises. Ce sont toutefois les Grandes entreprises qui créent la plus grande part de la valeur ajoutée et qui exportent le plus. Les PME sont relativement petites et elles exportent peu, ce qui est souvent pointé comme une faiblesse de l’appareil productif français. A l’inverse, les Grandes entreprises sont très grandes puisqu’elles comptent en moyenne plus de 17000 salariés.

nombre d'entreprises.PNG

 

 

B. Des principes de fonctionnement communs à toutes les entreprises

 Malgré cette diversité, toutes les entreprises ont des principes de fonctionnement communs. Elles retracent le suivi de leurs activité à travers le compte de résultat (flux des charges et des recettes) et du bilan (photographie de l’entreprise en fin d’année).

 

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Elles produisent toutes des biens ou des services et mobilisent pour ce faire des facteurs de production (travail : heures de travail mobilisées pour produire et capital : biens et services utilisés dans le processus de production sans être transformés) et des consommations intermédiaires (biens et services qui sont transformés ou détruits dans le processus de production).

Le choix de la combinaison des facteurs de production est une décision importante pour l’entrepreneur. L ’analyse économique néo-classique utilise un modèle pour analyser ce choix. Ce modèle repose sur un certain nombre d’hypothèses parmi lesquelles :

-      l’entreprise ne produit qu’un seul bien

-      elle cherche à maximiser son profit

-      toutes ses recettes proviennent de la vente de produits.

 

Le choix de la combinaison productive est dépendant de la technique : les facteurs de production peuvent être complémentaires; on ne peut pas remplacer le travail par le capital ni l’inverse (ainsi, on ne peut pas augmenter le nombre de camions mobilisés pour le transport de marchandises pour diminuer le nombre de chauffeurs). Sinon, ils sont plus ou moins substituables. Cette substituabilité dépend en grande partie du progrès technique.

 


 

Caisses automatiques 

Q1. Montrer qu'il y a une substitution captal travail dans le cas d'une mise en place des caisses automatiques ? 

Q2. Les facteurs de productions sont-ils complémentaires ou substituables ? 

Q3. Quel est l'objectif des caisses automatiques selon le directeur du supermarché ? 

 

Des robots chez Amazon 

 

La productivité désigne le rapport entre la quantité produite (mesurée en volume ou en valeur(€)) et la quantité de facteurs utilisés. La mesure de la productivité des facteurs de production (le travail le plus souvent) permet d’évaluer l’efficacité de la combinaison productive. En ce qui concerne la productivité du travail,  on distingue souvent la productivité par tête (la production que réalise en moyenne un salarié) et la productivité horaire (la production réalisée en moyenne en une heure de travail).

                En supposant la quantité de facteur travail fixe, on observe qu’au-delà d’un certain seuil la productivité marginale (productivité apportée par chaque nouvelle quantité) du travail est décroissante, c’est ce qu’on appelle la « loi des rendements décroissants » : l’augmentation de la quantité de travail mobilisée, à quantité de capital inchangée est source d’inefficacité.

 
rendements décroissants.PNG

rendements décroissants 2.PNG

C. Le choix du volume de production

La question du choix de volume de production est étudiée à l’aide d’un modèle qui permet de la simplifier et d’en comprendre les grands principes. Elle fait intervenir une comparaison entre les recettes et les coûts (ce qui représente le profit, dont on suppose que l’entreprise cherche à le maximiser).

                Les coûts de production sont de deux natures : les coûts variables qui évoluent en fonction de la quantité produite (coût du travail, des consommations intermédiaires…) et les coûts fixes qui, eux restent inchangés (coûts de conception, de recherche et développement, de publicité…). Les coûts fixes font que le coût moyen (coût par unité produite) est d’abord décroissant : ces coûts sont amortis sur les premières quantités produites. Au-delà d’un certain seuil, le coût moyen aura tendance à augmenter car les coûts variables deviennent, en proportion, plus importants. Cette augmentation se produit à partir du moment où le coût marginal devient supérieur au coût moyen : chaque nouvelle unité coûte plus que la moyenne, ce qui fait que cette moyenne augmente.

 

cout marginal et cout variable.PNG

                La détermination de la quantité produite dépend ensuite de la comparaison entre ces coûts et les recettes. Le profit total est la différence entre les recettes totales et le coût total. Le profit moyen est la différence entre les recettes moyennes et le coût moyen. L’entreprise est supposée être « preneuse de prix » : ce prix est celui fixé par le marché, il est constant. Elle produit la quantité telle que la recette marginale est égale au coût marginal : en dessous de cette quantité, la recette marginale est supérieure au coût marginal (qui est croissant) : produire davantage permet alors d’augmenter le profit total. Au-delà de cette quantité, la recette marginale est inférieure au coût marginal : chaque nouvelle quantité produite entraîne des pertes.

 

 

 

Vidéo ses versailles

 

1. Définir productivité, productivité marginale, loi des rendements décroissants, facteur de production, consommations intermédiaires, profit

 

2. Faire un schéma avec les termes suivants : diversité des entreprises, SCOP, statut, SARL, S.A, Entreprises individuelles, auto-entrepreneurs, entreprises publiques, entreprises privées, micro-entreprises, PME, taille, grande entreprises

 

3. Quelle est la différence entre un flux et un stock ? entre un bilan et un compte de résultat ?

 

4. Trouver une autre formulation de la phrase suivante : pour augmenter l’efficacité de leur combinaison productive, les grandes entreprises françaises ont choisi de substituer du capital au travail

 

6. Donner la formule du coût total de production

 

7. Donner la formule du profit total

 

8. Représentez graphiquement les courbes de coût moyen et de coût marginal (ordonnée : coûts ; abscisse : quantité produite

 

(Q)) 9. Que signifie qu’une entreprise est preneuse de prix ? 



20/11/2015
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