2.2 Comment les rapports sociaux s’organisent-ils au sein de l’entreprise ?
Jéco : Qu’est ce qu’une entreprise ? ( commencer la vidéo à 3'07")
Q1. Quelles sont les 3 dimensions d'une entreprise selon C. Ménard ?
Q2 Quelles différences peut-on mettre en évidence entre une administration et une entreprise ?
A. L’entreprise est le lieu de rapports sociaux
Les rapports sociaux dans l’entreprise peuvent être envisagés du point de vue des rapports hiérarchiques tels que les décrivent les organigrammes de la plupart des entreprises (en particulier les grandes entreprises). La hiérarchie organise les relations sociales dans le cadre d’une division du travail verticale et horizontale. Le contrat de travail traduit également cette relation hiérarchique par la mise en évidence d’une subordination entre l’employeur et le salarié
Q1. Quel est le produit vendu par cette entreprise ?
Q2 Comment la motivation est-elle créée dans cette entreprise ?
Q3 Donner l’organigramme de cette entreprise
Q4. Comment sont contrôlés les salariés ?
Mais l’entreprise n’est pas seulement un lieu d’autorité, c’est aussi un espace de coopération, c'est-à-dire un lieu où les salariés s'impliquent dans les différents projets internes de l'entreprise et adhère à ses valeurs. Le seul recours à l’obéissance ne semble plus aujourd’hui le fondement légitime de la gestion des ressources humaines comme ce fut le cas dans la logique taylorienne par exemple. Certaines entreprises pionnières comme Google ou Meetic mettent en place des conditions de travail agréables et détendues de façon à impliquer et motiver leurs salariés.
Q1. Pourquoi google cherche t-elle le bien être de ses employés ?
Q2. pourquoi la hiérarchie chez Google est-elle raccourcie ?
En sociologie, la culture est définie comme "ce qui est commun à un groupe d'individus" et comme "ce qui le soude" : ensemble des valeurs, des normes et des pratiques qui sont acquises et partagées par une pluralité de personnes vivant dans une même société. La culture d’entreprise* : consiste à développer une identité propre, dans le but à la fois de mobiliser au maximum les salariés, et également dans un but de communication : affirmer / développer une image au public.
Les incitations dans l’entreprise reposent de plus en plus aujourd'hui sur des techniques de « management ». Certains peuvent favoriser la coopération et le vivre ensemble, d'autres cherchent à accroître la rentabilité par le stress en favorisant la concurrence et l'évaluation en permanence.
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Q1. Comment peut-on voir la hiérarchie dans cette entreprise ?
Q2. Quel est le slogan de cette entreprise ?
Q3. Quelles sont les compétences que l’on réclame des livreurs ?
Q4. Pourquoi y a t-il des normes au niveau de la tenue des livreurs ?
Q5. Pourquoi un des livreurs a t-il l’impression d’appartenir à une famille ? Quel est le lien entre cette idée et la coopération dans l’entreprise ?
La coopération ne peut être obtenue que si elle est fondée sur des règles juridiques (conventions collectives, contrat de travail), une représentation des salariés dans un certain nombre d’instances, une culture de la négociation entre les différents acteurs, des valeurs communes (une culture d’entreprise).
B. L’entreprise est un lieu de conflit
Malgré les pratiques et les discours sur le management participatif, l’entreprise reste un lieu de conflits. Les intérêts divergents en matière de partage de la valeur ajoutée et donc d'augmentation de salaire, le temps de travail, les relations hiérarchiques, les conditions de travail et d’accès à des emplois stables débouchent sur des conflits collectifs dans une part importante des entreprises.
Les conflits peuvent prendre des formes très variées dont l’usage varie dans le temps. Les formes de protestations plus individuelles comme l’absentéisme ont tendance à augmenter, mais les formes collectives restent fortes dans certains secteurs d’activité. Lorsque la mobilisation a lieu, elle peut prendre différentes formes : arrêt de travail (débrayage s'il est inférieur à un jour, grève au-delà), occupations des locaux, manifestations, pétitions, mais aussi « lock-out » - lorsqu'un employeur empêche ses salariés de travailler (comme fréquemment dans les ligues de sport professionnel aux Etats-Unis).
Il ne faut pas opposer négociations et conflits, car en réalité, les entreprises où se tiennent le plus de négociations sont aussi celles où surviennent le plus de conflits (et réciproquement). De même, on oppose souvent à tort revendications matérielles et revendications « expressives » alors que les deux sont en fait indissociables : revendiquer un meilleur traitement constitue aussi une demande de reconnaissance. On peut enfin souligner le rôle des syndicats dans l'encadrement des salariés et de leurs revendications.
Par ailleurs, la mobilisation est loin d'être automatique. Mancur Olson (économiste américain, 1932-1998) a ainsi remarqué que tout acteur a intérêt à se comporter en "passager clandestin", c'est-à-dire à profiter des retombées d'une mobilisation sans s'y investir lui-même, pour éviter les coûts que celle-ci occasionne (temps, argent ou risque de représailles). Mais si chacun raisonne ainsi, aucune mobilisation n'a lieu. La solution réside alors, selon Olson, dans la mise en oeuvre par les organisations d'incitations sélectives : elles font en sorte que les biens obtenus par la lutte soient réservés aux seuls participants. Au delà de cette analyse, la mobilisation dépend également de facteurs culturels et sociaux, comme le degré de cohésion et de solidarité au sein d'un groupe.
C. Des dispositifs de négociation sont mis en place
Parce que les salariés ne sont pas dans une relation d'égalité, mais de subordination, avec leurs employeurs, le droit du travail prévoit notamment des conditions de travail, le temps de travail, les conditions de licenciement, les congés payés et aussi un salaire minimal, ainsi que la tenue régulière de négociations collectives, entre les représentants des salariés et ceux de l'employeur.
La loi a favorisé la présence de représentants des salariés dans certaines instances dans l’entreprise de façon à favoriser la coopération. Certaines instances ont été mises en place pour favoriser le dialogue social dans l’entreprise, éviter le conflit ou permettre de le résoudre : délégué syndical ( 1936), comité d’entreprise ( 1945), syndicat (1968). Des conventions collectives précisent, dans chaque branche, les aménagements particuliers aux règles générales ( règles de sécurité, horaires etc.).
Q3. Cherchez les définitions suivantes : contrat de travail ; conventions collectives ; management ; conflit du travail
Q4. L’entreprise est-elle seulement un lieu hiérarchique ?
Q5. Quelle est la différence entre une revendication matérielle et une revendication expressive ?
Q5. Donner les fonctions et les modes de désignation des délégués syndicaux, du comité d’entreprise et de la section syndicale
Cet encadrement institutionnel est un gage de la coopération dans l’entreprise. Toute remise en cause est évidemment un facteur de conflit.
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