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Comment rendre compte aujourd'hui de la structure sociale en France ?

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    I.          LA DESCRIPTION DE LA STRUCTURE SOCIALE  NECESSITE TOUJOURS DES OUTILS ECONOMIQUES

a) Les PCS sont toujours des outils de représentation pertinents

b) Les inégalités de revenu et de patrimoine croissantes laissent à penser que les classes sociales sont de retour

 

II.           MAIS D'AUTRES VARIABLES NON-ECONOMIQUES DOIVENT COMPLETER LE TABLEAU POUR APPREHENDER DE « NOUVEAUX » CLIVAGES SOCIAUX

  1. les groupes d'âge deviennent aujourd'hui des groupes pertinents pour penser le monde social
  2. Les inégalités de genre restent aussi très structurantes

§1 : Les inégalités de richesse permettent de repérer des classes (Doc1)

 

§2 :  mais cela n’est pas entièrement satisfaisant car des individus aux revenus proches peuvent appartenir à des groupes sociaux distincts et donc avoir des modes de vie et de penser forts éloignés. 

 

§3 : Pour certaines pratiques culturelles notamment, le sexe est également une variable explicative très clivante comme le montre le Doc3.

 

§4 : Mais les PCS elles-mêmes ont des limites, par exemple elles ne tiennent pas compte du type de contrat de travail, or être cadre ou ouvrier en intérim ou en CDI ne renvoie pas à la même position dans la société ni au même mode de vie/de pensée (accès au crédit/logement…)

 

§5 : La faible croissance économique et le chômage de masse depuis les années 1980 ont conduit les chercheurs à montrer que les nouvelles générations, donc les jeunes actifs, avaient beaucoup plus de difficultés à s’insérer sur le marché du travail et à accéder aux positions de pouvoir/prestige que leurs ainés baby-boomers (Doc2 )

 

§6 : C’est tout l’intérêt des PCS que de fournir une stratification multidimensionnelle (Weber) qui enrichit la seule dimension, trop simpliste, de la richesse. (Cours principes de construction des PCS, Weber rôle du prestige et pluridimentionalité, stratification de Bourdieu en termes de capital économique mais aussi culturel)

 

§7 : la forte salarisation de l’emploi tend à invalider le clivage marxiste fondé sur la seule possession du capital.

 

§8 : Pour certaines pratiques culturelles notamment, l’âge est une variable explicative très clivante comme le montre le Doc3.

 

§9 : La persistance d’inégalités liées au sexe dans un contexte de forte féminisation de l’emploi, par exemple en matière salariale, d’accès aux positions de pouvoir dans l’entreprise ou la politique (plafond de verre) ou d’espérance de vie montre que le sexe est une variable importante pour bien rendre compte de la stratification de la France d’aujourd’hui. (Cours)

 

 Q1. Placer les idées dans le plan

Q2. Rédigez une transition entre la partie 1 et la partie 2

Q3. Rédigez une introduction et une conclusion

 

 

  1. Intro

Avec les « trente glorieuses », période d’exceptionnelle croissance économique et de hausse des niveaux de vie puis les « trente piteuses », période de croissance économique atone et de chômage de masse, la société française a connu beaucoup de mutations, notamment la salarisation et la féminisation de la population active, l’émergence d’une vaste classe moyenne en ascension sociale, puis avec le chômage de masse et la précarisation de l’emploi, le spectre du déclassement notamment pour les jeunes générations dans une société vieillissante. Face à tous ces changements, on peut se demander avec quels outils et variables il est pertinent de décrire la structure sociale de la société française, c’est-à-dire quelles sont les inégalités qui clivent le plus la société française. Les outils comme le revenu ou la PCS privilégiés par le passé sont-ils toujours opérants ou faut-il les compléter, voire les remplacer par d’autres, et lesquels ?

Nous verrons dans une première partie que la description de la structure sociale de la France d'aujourd'hui (salarisée, tertiarisée, précarisée) nécessite toujours les outils économiques : revenus et profession (PCS) pour être bien décrite mais que d'autres variables doivent compléter le tableau pour appréhender de « nouveaux » clivages notamment le sexe et l’âge.

 

  1. Conclusion

Devant les vastes mutations qu’a connu la société française au cours des cinquante dernières années, le revenu et la PCS restent indéniablement des variables centrales pour appréhender et décrire la structure sociale de la société française d’aujourd’hui mais pour en cerner les contours et clivages principaux il faut en compléter l’analyse en utilisant, pour des aspects de plus en plus nombreux, les variables de sexe ou d’âge puisque ces deux composantes émergent comme fondatrices de clivages de plus en plus prégnants, que le revenu ou la PCS ne permettent pas de repérer. Ce problème de mesure/repérage de la structure sociale est d’ailleurs très proche des débats autour de l’utilisation du PIB pour mesurer/repérer complètement ce qui fait la richesse d’un pays. Dans les deux cas, c’est l’utilisation de plusieurs outils complémentaires qui permet de progresser.

 



24/01/2016
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