1.2. Quels sont les facteurs de la croissance économqiue ?
1.2. Quels sont les facteurs de la croissance économique ?
Dissertation : Comment le progrès technique contribue t-il à la croissance ?
La croissance résulte de la hausse de la quantité de facteurs utilisée, travail et capital, et de la hausse de l’efficacité de leur combinaison productive, ce qu’on appelle l’amélioration de la productivité globale des facteurs (PGF)
On peut schématiquement représenter cette relation par l’expression de la fonction de production, qui associe la quantité maximale produite à diverses quantités de travail et de capital utilisées, et qui s’écrit, d’une manière générale, Q = f(K,L). Selon R. Solow (1956), ce qui, dans la hausse de la quantité produite, n’est explicable ni par l’augmentation de la quantité de travail utilisé, ni par l’augmentation de la quantité de capital utilisé, et qu’il nomme le «résidu», mesure l’accroissement de la PGF attribuable au progrès technique.
La croissance extensive repose sur l’augmentation du travail et du capital, tandis que la croissance intensive repose sur une amélioration de la productivité des facteurs.
exercice lecture facteurs de la croissance
A. Le rôle du travail
L'augmentation de la quantité de travail peut se faire par l'augmentation de la population active ou par l'augmentation de la durée annuelle du travail. Cette dernière ayant tendance à baisser dans les pays développés, l'augmentation de la quantité de travail ne peut provenir que de l'augmentation de la population active, elle même liée aux soldes démographiques et aux modifications des taux d'activité. Dans les pays développés la population active augmente faiblement, en revanche dans les pays émergents, l'augmentation de la population active contribue à favoriser la croissance extensive.
L'augmentation de la population permet l'augmentation de la population active occupée (quantité de travail rémunéré) mais aussi de la demande globale, ces deux éléments favorisent la croissance.
B. Le rôle de l’accumulation du capital
Le capital technique (ens des biens et services servant à la production) comprend le capital circulant : stock de biens et de services détruits ou transformés au cours de la production ( consommations intermédiaires) et le capital fixe (stock de biens d'équipement durables, de bâtiment et de logiciels utilisé plus d’un an dans le processus de production). Pour analyser la croissance d’un pays, on s'intéresse essentiellement au rôle du capital fixe dans la production. La quantité de capital au sens strict correspond au stock de capital fixe que possèdent les agents économiques d’un pays. Ce stock comprend des biens d’équipement durable (durée de vie est supérieure à 1 an), des bâtiments (bureaux, usines, établissements scolaires…), des logiciels.
L’investissement est l’acquisition de biens durables devant être utilisés pendant plus d’un an dans le processus de production Ce sont des biens d’équipement, des bâtiments et des logiciels qui viennent renouveler le stock de capital fixe déjà existant ou s’y ajoutent. L'INSEE mesure l’investissement par la FBCF (formation brute de capital fixe). Cet investissement est dit brut car il inclut les investissements de remplacement du capital technologiquement dépassé (obsolète). L'accumulation du capital correspond en fait à la formation nette de capital fixe, c'est-à-dire à la FBCF à laquelle on retranche les amortissements.
On peut analyser l’investissement par secteur institutionnel. I = I productif + I public + I ménages (achat de logements neufs).
On peut aussi analyser les investissement selon la destination, on distingue alors les investissements de capacité, de productivité et de remplacement. Les investissements de capacité désignent l'acquisition de biens d’équipement visant à accroître les capacités de production de l'entreprise ou le stock de capital fixe puisque, par exemple, de nouvelles machines viennent s'ajouter aux anciennes. On met en place de nouvelles machines, de nouveaux bâtiments pour répondre à l’augmentation de la demande. Dans ce cas, la croissance va être principalement extensive. Ils représentent moins d’un sixième du total des investissements mais leur part augmente lorsque la croissance du PIB est plus forte et régresse avec la récession. Des investissements de productivité (ou de rationalisation ou de modernisation) désignent l'achat d'un capital plus performant, plus efficace en raison du progrès technique. Ce capital permet de réaliser des gains de productivité et donc de réduire les coûts unitaires de production dans la mesure où il permet d'économiser de la main-d’œuvre par substitution du capital au travail. Dans ce cas la productivité augmente mais pas forcément la production. Ils représentent près d’un quart du total de la FBCF des entreprises françaises.
Cependant, dans la réalité, il est difficile de distinguer ces trois types d’investissements matériels car les nouveaux équipements ont intégré l’évolution du progrès technique ce qui fait que la production et la productivité augmentent à la fois.
L’investissement productif privé, qui permet l’accumulation du capital physique et la mise en œuvre de l’innovation technologique, modernise le stock de capital, ce qui en élève la productivité. Les dépenses de recherche et développement engagées pour innover, ainsi que les dépenses en formation considérées comme de l’investissement immatériel, contribuent aussi à accroître durablement le potentiel productif.
C. Le rôle du progrès technique
1) Quelles innovations sont ici présentées ?
2) En quoi cela a t-il des effets sur la croissance des pays bas ?
Si le progrès technique (ens des découvertes techniques et scientifiques qui permettent d’améliorer les moyens de productions et d’accroître leur efficacité) est une des sources essentielles de la croissance économique, l’accumulation du capital, sous toutes ses formes, contribue à long terme au progrès technique et participe à l’entretien de la croissance. C’est notamment par l’investissement que les innovations de procédés, les innovations organisationnelles et les innovations de produits se diffusent dans l’appareil productif.
Si R. Solow soulignait, en 1987, le paradoxe d’une accumulation de dépenses en nouvelles technologies de l’information et de la communication (NTIC) sans gains de productivité, ce paradoxe n’est plus d’actualité depuis le milieu des années 1990 : les entreprises étant parvenues à se réorganiser et les salariés à maîtriser ces technologies, la croissance de la productivité s’est dès lors accélérée aux Etats-Unis. Il peut donc y avoir un décalage temporel entre les dépenses d’investissements et leurs effets sur la productivité.
Les gains de productivité entraînent une accélération de la croissance effective. Ils agissent sur l’offre de produits puisqu’ils permettent d’en fabriquer plus avec autant de travailleurs et de machines. Ils agissent aussi sur la demande de produits à la fois par le pouvoir d’achat qu’ils permettent de distribuer et par l’investissement qu’ils ont permis de financer. Ils entretiennent donc un cercle vertueux de la croissance. En effet, en produisant davantage en moins de temps, on augmente les richesses produites par travailleurs tout en diminuant le coût de fabrication puisqu’il faut moins de temps pour les produire. Les gains de productivité vont alors être partagés entre profit, salaires et baisse des prix, le gain de pouvoir d'achat va permettre d'accroître la demande et la hausse des profits favorisera l'investissement et donc la production.
Q1. Lire les données pour la France
Q2. Pourquoi peut-on dire que le paradoxe de Solow n'est plus d'actualité pour les Etats-Unis?
répartition des gains de productivité en vidéo
D. L’Etat au cœur de la croissance endogène
Les théories de la croissance endogène visent à montrer que le progrès technique, principal moteur de la croissance repose sur une croissance antérieure auto-entretenue stimulée par des décisions publiques appropriées génératrices d’externalités positives. Les investissements en capital humain (ensemble des savoirs, savoir-faire des travailleurs), les investissements dans les infrastructures publiques, dans la recherche, dans la santé augmente la capacité des travailleurs et des entreprises à créer une valeur ajoutée plus élevée (productivité) et à innover. Une population en bonne santé et bien formée peut travailler davantage et de manière plus efficace, des entreprises bénéficiant d’infrastructures publiques de qualité et d’une recherche innovante sera plus compétitive. La croissance repose donc sur des investissements passés engendrant des biens publics.
La présence d’externalités positives et donc la qualité de bien public de certains investissements requiert souvent le financement public de ces investissements.
Q1. Définir : population active, investissement, progrès technique, innovations organisationnelle, productivité, pouvoir d’achat, amortissement
Q2.Faîtes un schéma sur les facteurs de la croissance : progrès technique, travail, capital, innovations de procédés, population, taux d’activité, innovation de produits, croissance, innovations organisationnelles, investissement
Q3. Réaliser le schéma qui permet de passer des gains de productivité à la croissance
Q4. Réaliser le schéma des différentes formes d’investissement
Q5. Qu’est-ce que le paradoxe de Solow ? En quoi est-il résolu ?
Q6. Comment la théorie de la croissance endogène explique-t-elle le résidu ?
Q7. Expliquez la dernière phrase.
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