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Sciences sociales et politiques


4.2. La socialisation politique

A. L'importance de la socialisation politique dans l'identification partisane 

Les attitudes politiques, c'est-à-dire à la fois les comportements politiques (s’inscrire ou non sur les listes électorales, s’abstenir ou participer, voter pour tel ou tel candidat) et les opinions politiques (valeurs qu’ils partagent, jugements qu’ils expriment sur tel ou tel responsable politique) sont incorporées par les individus au cours des processus de socialisation politique.

 

La socialisation est un processus d’interaction sociale dans lequel les individus, engagés de façon active, apprennent et intériorisent les normes et les valeurs de la société à laquelle ils appartiennent, et construisent leur identité sociale.  Elle se déroule tout au long de la vie. La socialisation politique désigne plus précisément l'acquisition de compétences à la fois techniques (connaissance des institutions), politiques au sens strict (acceptation et capacité à se situer politiquement sur un axe gauche- droite) et enfin sociales (intérêts pour la politique et engagements).  

 

  La famille, l’école, les médias, les religions, le militantisme syndical ou politique, les organisations culturelles et sportives sont les agents de socialisation qui participent à la socialisation politique. 

 La socialisation primaire s’effectue pendant l’enfance, principalement dans le cadre de la famille, mais aussi de l’école et du groupe de pairs ou des médias. La famille joue un rôle primordial : les deux tiers des Français votent comme leurs parents selon une enquête du CEVIPOF, menée en juin 2011. Par leur proximité quotidienne, par l’intermédiaire des échanges affectifs et des discussions plus fréquentes, les mères participent plus activement que les pères à la socialisation politique de leurs enfants. 

 

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La famille fournit les premiers repères et joue un rôle décisif sur la formation des choix ultérieurs, tandis que l’école (enseignants, savoirs transmis ou groupe de pairs) joue un rôle bien moindre. La primauté de la famille repose sur une intériorisation précoce, inconsciente et diffuse, plus par imprégnation que par inculcation. Ce mécanisme est d’autant plus efficace qu’il s’avance masqué.

 

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B. L'influence de la socialisation primaire en débat

 Selon Bourdieu, les compétences politiques sont socialement distribuées dans la société car elles vont dépendre du capital culturel et du capital social des familles dans lesquels les individus évoluent. Par exemple, plus les connaissances sur le système et la vie politiques sont grandes, plus les relations sociales sont intenses et plus la participation politique sera importante. Très tôt les préférences politiques des enfants sont organisées en termes de préférences partisanes qui auront une grande stabilité au cours de la vie. L'identification à un parti commence jeune et structure l'ensemble des attitudes politiques tout au long de la vie. 

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La reproduction familiale des préférences partisanes est cependant un modèle critiqué. Annick Percheron dans « La socialisation politique » (1985) insistera sur le fait que les compétences politiques peuvent être acquises dans tous les milieux sociaux. Il y a une grande plasticité qui se traduit par l'acquisition de compétences politiques tout au long de la vie. Par ailleurs, il faut aussi pour comprendre la formation des habitus politiques prendre en compte l'existence d'un capital politique, un enfant de syndicaliste, faisant partie de la classe ouvrière vit un processus de socialisation politique plus intense qu'un enfant de classe moyenne dont les parents ne sont pas politisés. 

Par ailleurs, les enfants peuvent être confrontés à des situations où il existe une dissonance de positions politiques entre les membres de leur famille. Les enfants ne reproduisent en fait majoritairement les opinions et les comportements politiques de leurs parents que si l'intérêt des parents pour la politique est fort, si les préférences politiques des parents sont marquées et si les parents ont des choix homogènes. Les préférences idéologiques des jeunes  sont d’autant plus influencées que les deux parents ont les mêmes opinions affirmées.

 

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Film : Famille, dispute et politique / 2012 Réalisation Anne Muxel

 

Q1. Quels sont les éléments favorables à la reproduction des opinions politiques des parents ? 

Q2. Quelle est la spécificité de la transmission maternelle de la politique ?

Q3. Y a t-il une tendance à l'homogénéité des choix politiques dans le couple ? Pourquoi ?  

Q4. Quelles sont les causes des disputes familiales autour de la politiques ? 

Q5. Pourquoi le sujet de la politique s'est-il dédramatisé ? 

 

L’identification à un parti politique comporte trois éléments : l’individu se reconnaît dans celui-ci et attend de lui qu’il défende ses intérêts ou ses opinions ; il manifeste à son égard un attachement affectif ; il s’approprie quotidiennement les cadres de pensée et les jugements de ce groupe de référence, selon une logique graduée qui va de la simple influence à l’allégeance partisane, en passant par l’adoption d’une lecture idéologique de tous les problèmes sociaux.

Des travaux en psychologie cognitive ont montré que face à la multitude et à la complexité croissante des enjeux collectifs, le citoyen recourait fréquemment à des raccourcis qui permettent d’émettre des jugements politiques, en minimisant la quantité d’informations et d’énergie mobilisée. Ainsi, l’étiquette partisane fait adopter les jugements du parti auquel appartient un candidat apprécié.

C. Le rôle de la socialisation secondaire

Le positionnement au sein du clivage gauche/droite peut être acquis assez tôt, en termes d’attitudes. En revanche, l’identification partisane qui désigne stricto sensu est beaucoup plus floue. Se sentir proche d’un parti nécessite d’autres séquences de socialisation (empruntées largement à la socialisation secondaire) ayant trait à une meilleure connaissance des jeux et enjeux politiques et tout autant à des expériences pratiques comme la participation à une manifestation par exemple, même si le lien entre comportement reconnu politiquement comme tel et orientation partisane n’est pas mécanique. Les positions partisanes peuvent évoluer au cours de la vie en fonction des expériences politiques que l'individu rencontre et du contexte général de la vie politique.

 

La socialisation secondaire se fait en interaction, au contact avec d’autres individus (conjoint, collègues de travail, amis...) et des réalités économiques, sociales et politiques. Elle peut transformer le regard de l’individu sur la politique et l’amener à ajuster ces normes et ces valeurs acquises dans l’enfance à la réalité nouvelle. On peut distinguer 3 effets : un effet de trajectoire, un effet de génération et un effet d'âge.

- Une trajectoire sociale ascendante peut induire un changement de préférence partisane si l'individu adhère aux valeurs politique de son nouveau groupe d'appartenance. Une mobilité sociale descendante peut amener les individus à se tourner vers des partis ayant des positions plus radicales sur questions liées à l'immigration ou au partage des richesses par exemple. 

- Le contexte politique : les évènements politiques peuvent notamment conduire à la construction de nouvelles dispositions politiques comme l’a montré Annick Percheron, et créer ainsi un effet de génération qui contribue à expliquer l’évolution des attitudes politiques (La Seconde guerre mondiale, Mai 68, dans une moindre mesure le mouvement lycéen de 1986, le CPE...). Dans « L’expérience politique des jeunes » (2001), Anne Muxel montre que la participation à des mouvements étudiants-lycéens en 1986 a des répercussions sur l’activité politique des individus dix ans plus tard. La « conjoncture historique et politique a donc aussi un rôle actif dans la construction de l’identité politique ».

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- L’âge : les années de jeunesse, de 18 à 25 ans, « moratoire électoral », se caractérisent par une faible participation à la vie politique conventionnelle. En revanche, leur participation protestataire est plus forte et leur intérêt pour la politique s’accroît depuis les années 1990 mais elle est très fortement corrélée au niveau du diplôme.

 


Gabriel Almond et Sydney Verba démontrent la corrélation très forte entre l’intérêt pour la politique et le niveau d’étude et le taux d’exposition aux médias des individus interrogés. L’attitude au politique est essentiellement déterminée à l’âge adulte et en fonction du niveau éducatif et de compétence professionnelle de l’individu.

 

D. Le rôle des médias

Les avis de spécialistes divergent sur la question de l’influence des médias sur le processus de socialisation politique. Le politologue Thierry Vedel distingue trois séries d’études.

 

- Un premier diagnostic, développé par des chercheurs américains entre 1950 et le début des années 1970, insiste sur la faible influence des médias : les électeurs s’intéressent peu aux campagnes électorales et l’influence des médias est filtrée par l’entourage selon le mécanisme de la  two-step flow communication (Paul Lazarsfeld et alii, The People’s Choice, 1948, Columbia U. Press) ; l’adhésion durable à un parti politique est beaucoup plus conditionnée par les traditions familiales que par la couverture temporaire des médias (modèle de l’université du Michigan); les électeurs sélectionnent les médias consommés en fonction de leurs opinions, et ont une perception et une mémorisation sélective de l’information.

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- Un second diagnostic, depuis le milieu des années 1970, présente l’influence des médias comme étant forte mais négative : une série d’études américaines a mis en relief la présentation dramatisée, spectaculaire et focalisée sur les sondages du discours politique, mais aussi le fait que cette image négative de la vie politique favorisait le cynisme et le désengagement civique des citoyens (Robert Putman, Bowling Alone, Simon & Schuster, 2000). Parallèlement, en France, une série d’études empiriques se sont donné pour tâche de reconstruire le « spectacle » subi par le téléspectateur : un formatage du débat politique par la télévision, qui appelle des stratégies en réponse des hommes politiques (contrôle de l’agenda des médias, recours à des « spin doctors », story-telling etc.)

 

 

 

Q1. Quelle est la différence entre spectaculaire concentré et spectaculaire diffus chez Gui Debord ? 

Q2. Qu'est ce que l'imposture de la satisfaction ? 

Q3. Que cache fondamentalement le spectacle ? 

Q4. Quelles sont les implications de l'abolition de l'espace géographique et du temps des voyages par le commerce ? 

 

- Depuis une quinzaine d’années, un troisième diagnostic considère les citoyens plus comme sujets communicants que subissant passivement le prisme déformant des médias. Les citoyens américains s’exposeraient rarement à des opinions adverses lors des conversations – essentielles à la formation de la culture politique – avec leur entourage, contrairement aux citoyens européens qui admettraient plus facilement la contradiction. Mais dans tous les cas, l’appartenance à un réseau social homogène renforce l’impact des messages médiatiques compatibles avec les orientations du groupe, alors que l’appartenance à un réseau hétérogène favorise un regard critique sur les médias et tend à diminuer la polarisation gauche-droite des comportements politiques (Thierry Vedel, Les médias, la communication et la science politique, Les Cahiers Français n° 350, La Documentation Française, mai-juin 2009).

 

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Q1. Définir : identification partisane, attitude politique, socialisation politique

Q2. Pourquoi la famille joue-t-elle un rôle plus important que l'école dans la socialisation politique ?

Q3. Pourquoi Annick Percheron conteste t-elle l'analyse de la reproduction familiale des préférences politiques ?

Q4. Quelles sont les conditions pour qu'un enfant reproduisent les opinions politiques de ses parents ?

Q5. Le mouvement social anti loi Khomry peut-il créer un effet de génération ?

Q6. Quelles sont les caractéristiques des jeunes de 18-25 ans ?

Q7. Qu'est ce que le mécanisme de la two step flow communication ?

Q8. Les réseaux sociaux jouent-ils un rôle dans la socialisation politique ? 

 

 

 


02/03/2016
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les partis politiques en France

mots croisés

 

Panorama des partis politiques français

 

 

LO-NPA

Front de Gauche (PG-PC)

PS

EELV

MODEM

UMP

FN

Noms des principaux responsables aujourd’hui

 

Jean-Luc Mélenchon (PG)

André Laurent, Marie-Georges Buffet

  (PC)

Harlem Désir

Martine Aubry

Ségolène Royale

La plupart des membres du gouvernement actuel

 

Eva Joly

Cécile Duflot

François Bayrou

François Fillon

Jean-François Copé

La grande majorité des membres de l’ancien gouvernement.

Marine Lepen

Bruno Golnish

Noms des principaux responsables par le passé

Arlette Laguiller (LO)

Olivier Besancenot (NPA)

Georges Marchais

 

François Mitterrand

Lionel Jospin

Dominique Voynet

Daniel Cohn Bendit

Valery Giscard d’Estaing

Jacques Chirac

Nicolas Sarkozy

Charles De Gaulle

Jean Marie Lepen

Bruno Mégret

Pierre Poujade

 

Position par rapport à la lutte contre le chômage

-Nationaliser les grandes entreprises

 

-Créer des emplois publics

 

-Interdire les licenciements

-Augmenter le SMIC

 

-Interdire les licenciements boursiers

 

-limitation des emplois en CDD et en Intérim

-Créer 150 000 « emplois d’avenir» et 500 000 « contrats de génération »

 

-durcir  les conditions de licenciements pour les entreprises versant des dividendes

 

-subventionner des emplois dans l’économie sociale, solidaire et environnementale

 

-poursuivre la Réduction du Temps de Travail (32h)

 

-interdire les CDD et Intérim

-0 charges sociales pour l’embauche en CDI  d’un jeune ou d’un chômeur

-baisser le coût du travail

 

-supprimer les 35h

 

-impossibilité de refuser un emploi pour un chômeur

-embauche des français prioritaire

 

-limiter les importations et l’immigration

 

-supprimer les 35h

Position par rapport au niveau des impôts

-augmenter fortement  les impôts sur le capital, sur la fortune et sur les bénéfices

-imposition à 100% des revenus supérieurs à 20 fois le SMIC

-suppression de la TVA

-augmenter   les impôts sur le capital, sur la fortune et sur les dividendes

-augmenter les impôts sur les revenus, imposition  à 75% sur la dernière tranche

 

-suppression des exonérations fiscales des heures supplémentaires

-augmenter fortement  les impôts sur le capital et mise en place d’une fiscalité verte, taxe carbone

-supprimer les « niches fiscales »

 

- augmenter la TVA

 

-augmenter l’impôt sur le patrimoine

-baisser les impôts sur le travail

 

-augmenter la TVA, TVA sociale,

 

-baisser les impôts sur les bénéfices

-baisser tous les impôts

 

-augmenter les droits de douane sur les produits importés

Position par rapport à la Dette de l’Etat et au déficit budgétaire

- Cesser de rembourser

- financement par la taxation des revenus du capital (dividendes, intérêts, loyers)

 

- taxer les gros revenus

 

-Contre la « règle d’or budgétaire » qui interdit tout déficit budgétaire.

-Contre « la règle d’or »

 

-hausse des impôts et limitation des dépenses pour parvenir à limiter le déficit budgétaire

-réduction progressive du déficit budgétaire par une fiscalité verte

-Pour la « règle d’or »

 

-Parvenir le plus tôt possible à l’équilibre budgétaire

-instituer la « règle d’or budgétaire » dans la Constitution

 

-baisser les dépenses publiques

 

-supprimer des emplois publics.

-remboursement des emprunts par création monétaire de la banque centrale

 

- fin de l’euro et retour au franc avec une dévaluation importante.

 

 

 

 

LO-NPA

Front de Gauche (PG-PC)

PS

EELV

MODEM

UMP

FN

Position par rapport au vote des étrangers et par rapport à l’immigration

-pour les élections locales

 

-faciliter le regroupement familial

 

-pour les élections locales

 

-droit à la naturalisation au bout de 5 ans de résidence en France

 

-pour les élections locales

 

-contrôle de l’immigration légale selon les besoins

-pour les élections locales

 

 

-légalisation des sans-papiers

-contre

 

 

 

-contrôle de l’immigration légale selon les besoins

-contre

 

 

 

-diminuer le nombre d’immigrés légaux

- contre le vote des étrangers

 

-fin de l’immigration légale

 

-limiter l’accès à la nationalité française

Position par rapport à l’intégration européenne

-pour des Etats-Unis Socialistes d’Europe

-poursuivre l’intégration européenne mais avec moins de libéralisme éco.

-revoir les mécanismes démocratiques

-poursuivre l’intégration européenne

 

-favorable à un budget fédéral

-poursuivre l’intégration européenne

 

-favorable à un fédéralisme de l’UE dans tous les domaines

-poursuivre l’intégration européenne

 

-favorable à l’élection d’un Président de l’UE au suffrage universel

- freiner  l’intégration européenne

 

-revenir à un certain contrôle des frontières.

-revenir à la souveraineté nationale

 

-contre toute intégration européenne

Position par rapport aux droits des homosexuels

-Pour le mariage et l’adoption

-Pour le mariage et l’adoption

-Pour le mariage et l’adoption

-Pour le mariage et l’adoption

-contre mais favorable à un renforcement du PACS

-contre

 

-la loi actuelle du PACS suffit

-contre le droit au mariage et à l’adoption des homosexuels

Position par rapport à la V°République

- pour le scrutin proportionnel intégral à toutes les élections

- pour le scrutin proportionnel intégral à toutes les élections

- renforcement de la démocratie participative

-pour une dose de proportionnelle aux législatives

- pour le scrutin proportionnel intégral à toutes les élections

 

-reconnaissance du vote blanc

-pour une dose de proportionnelle aux législatives (1/4 des députés)

-baisser le nombre de députés et sénateurs

-pour une dose de proportionnelle aux législatives (10-15%)

- pour le scrutin proportionnel intégral à toutes les élections

-référendum obligatoire pour changer la Constitution

Sociologie politique des électeurs 

Historiquement des ouvrier

et travailleurs de l’industrie convaincus de la révolution du prolétariat et de la lutte anticapitaliste.

 

Historiquement  des électeurs ouvriers mais plus maintenant du fait de l’écroulement du « rêve » communiste,

Et échec de la participation à des gouvernements avec le PS. Aujourd’hui de moins en moins d’ouvriers.

Plutôt des jeunes, diplômés critiques vis-à-vis du capitalisme.

Historiquement les classes populaires et moyennes. Déception des gouvernements de gauche qui n’ont pu éviter la fermeture des usines et le chômage des ouvriers.

 

Aujourd’hui plutôt les classes moyennes, fonctionnaires,

les diplômés qui pensent que l’on peut réformer le capitalisme..

Historiquement des urbains diplômés et plutôt des jeunes convaincus qu’il faut obliger le capitalisme à se plier aux contraintes environnementales.

Historiquement plutôt des classes moyennes et des populations rurales, diplômés convaincues que le capitalisme est le meilleur système mais qu’il doit être encadré.

Historiquement des artisans, commerçants, agriculteurs, travailleurs indépendants, classes aisées.

 

Aujourd’hui recrute dans toutes les classes sociales, plutôt à la campagne, convaincues que le capitalisme est le meilleur système et qu’il faut le développer avec plus de libéralisme économique.

Historiquement regroupe plusieurs courants très distincts :petits artisans et commerçants, des intégristes religieux catholiques, des nationalistes et des anti-républicains.

-Depuis les années 90 le FN s’est « convertie » à la République,  classes populaires, et moyennes peu diplômées déçues par les autres partis au pouvoir

Score à la Présidentielle 2012

Poutou :1.1%

Arthaud : 0.5%

Mélenchon : 11.1%

Hollande :

1° tour : 28.6%

2° tour :51.6%

Joly : 2.3%

Bayrou : 9.13%

Sarkozy

1°tour :27.2%

2°tour :48.4%

Lepen : 17.9%

Score aux législatives et nombre de députés

 

 

 

 

 

 

 


26/12/2015
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4.1 la culture politique

test positionnement politique

 

fiche


26/12/2015
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le rôle de contestation de la société civile

les faucheurs d'OGM

 

 

   Des affiches pour le mal logement : Abbé pierre

http://www.youtube.com/watch?v=upDYqsbqHVk : opération symbolique (affiche de 12 mcarré)

è  Act up / faux sang

Une petite dizaine de militants d'Act Up ont maculé de faux sang, dimanche 4 août à Paris, la façade de la Fondation Jérôme Lejeune, où travaille Ludovine de la Rochère, la présidente de la "Manif pour tous". Les activistes entendaient dénoncer une récente action des anti-mariage pour tous devant l'ambassade de Russie à Paris, au cours de laquelle ils avaient appelé Vladimir Poutine à sauver la démocratie en France

http://www.youtube.com/watch?v=521Ckqs24uk

 

è  Fauchage maïs transgénique

http://www.youtube.com/watch?v=EsBXYqH4D00

 

è Points communs : s’adressent en premier lieu aux pouvoirs publics, au gouvernement pour  qu’il intervienne ; en second lieu à l’ensemble des citoyens pour les interpeller sur cette question ; l’opinion publique est donc elle aussi ciblée par ces campagnes. Il s’agit de faire  pression sur les pouvoirs publics et de mettre à l’agenda certaines questions. (rôle des médias)

 

 

 

Fondation Abbé Pierre

Act up

Vignerons de Colmar

Syndicats

Les faucheurs d’OGM

ObjF pol

Pours

 

 

 

 

 

 

La Fondation est en permanence attentive et vigilante quant aux décisions politiques qui sont prises dans le domaine du logement. À l'origine de travaux de recherche importants pour comprendre le mal-logement, elle tente d'y remédier et de proposer des solutions pour sortir de la crise du logement.

Act Up-Paris est une association de lutte contre le sida.

-> nous pensons que des réponses politiques doivent être apportées à cette épidémie. Vaincre le sida n’est pas du seul ressort de la médecine : cela dépend avant tout de celles et ceux qui font, en France et dans le monde, les politiques de santé.

- un texte en faveur de la mise d’origine obligatoire des vins d’Alsace dans l’aire de production.

-TVA sur les vins soit ramenée au même taux que les autres produits agricoles

- baisse des impôts sur leur activité

Maintien de la retraite à 60 ans.

opposition à l'utilisation des organismes génétiquement modifiés en agriculture et au « brevetage du vivant ». Les « faucheurs volontaires » affirment qu'ils ont pour but de faire respecter le droit à un environnement sain, reconnu maintenant dans la Constitution française, et au nom du « principe de précaution », qui a été inscrit dans la Charte de l'environnement

Moyens d’action
utilisés

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Usage du scandale (l’affiche De la Fondation Abbé Pierre parue dans la presse après un incendie meurtrier.

Parrain de l’association : Eric cantonna

Vidéo

- interpellation grâce aux médias

(pas d’opération coups de poings comme DAL : réquisitions de logement vides / enfants de Don quichotte : tente le long du canal St martin )

Utilise l’humour

Préservatif sur l’obélisque de la concorde

Campagne de pub

 

 

Faux sang*(vidéo)

Sur son tracteur tire une remorque qui porte un mannequin pendu à une potence symbolisant la difficulté de la profession de vigneron qui est étranglé par l’impôt.

Utilise leur Nombre : rapport de force (cf bataille au sujet du nombre de manifestant

 

Parfois les syndicats utilisent des moyens illégaux : séquestration des patrons (Goodyear), 

délégué CGT Xavier Mathieu (Continental) impliqué dans  le  saccage de la sous préfecture de Compiègne

Désobéissance civile :

 

Qualifiés par le droit pénal et civil de « destruction grave du bien d'autrui en réunion », ces actes constituent un délit.  Vidéo

fauchage de plan de maïs

opération médiatique de fauchage de maïs transgénique par les écologistes nommés "Faucheurs Volontaires"

Personnes médiatiques : José Bové / Noël Mamère


26/12/2015
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les partis politiques français

L'élection présidentielle, qui est devenue l'élection clef du système politique français, contraint les partis politiques à présenter un candidat qui leur permette d'exister politiquement. Bien que la France reste l'un des pays de l'Union européenne où le pourcentage d'adhérents dans les partis politiques est le plus réduit, l'élection présidentielle est néanmoins largement contrôlée par ces derniers, ce qui n'était pas l'objectif initial du père de la Constitution ("les petits partis qui cuisent leur petite soupe au coin de leur petit feu" disait d'eux le général de Gaulle).

 

« Les partis se sont présidentialisés, ce qui veut dire qu'ils vivent de plus en plus en fonction de ce grand rendez-vous et que leur leader est en position forte pour être désigné comme candidat présidentiel. (…) D'une part, le candidat qui veut être élu doit rassembler au premier tour le noyau dur de ses partisans puis, au second tour, un électorat nettement plus large que celui de son parti, il doit donc penser à des propositions susceptibles d'attirer au-delà de son cœur de cible. (…) La "monarchie républicaine" qui s'est mise en place depuis cinquante ans n'a cependant pas abouti à laminer les partis politiques. Ceux-ci se sont au contraire plutôt renforcés et transformés en machines électorales, au service de leur leader. » (Pierre Bréchon, "La revanche des partis", in "La Constitution de la Ve République, réflexions pour un cinquantenaire", Les Etudes de la Documentation française, 2008, épuisé).

 

De 2007 à 2012, les partis en campagne

L'ouvrage dirigé par Pierre Bréchon, "Les partis politiques français" Les Etudes de la Documentation française, édition 2011), analyse notamment la stratégie des partis pour l'élection présidentielle de 2012.

 

L'Union pour un mouvement populaire (UMP), parti unique de la droite ? « En 2007, après une campagne électorale très animée, Nicolas Sarkozy est élu Président de la République (31,2 % au premier tour, 53,1 % au second contre Ségolène Royal). Aux législatives de juin, l'UMP recueille 39,5 % au premier tour (45,6 % pour la majorité présidentielle). Contrairement aux attentes, le second tour est moins favorable que prévu, l'UMP obtient la majorité absolue avec 319 sièges, mais en perd environ 45 par rapport à 2002. (…) A l'automne 2011, les batailles électorales de 2012 restent très ouvertes, mais le pouvoir aura du mal à rassembler, ne serait-ce qu'au second tour de l'élection présidentielle, les forces qui gravitaient autour de lui ces dernières années. L'un des atouts importants de la majorité - surtout en période de crise économique mondiale - reste la stature internationale du Président de la République, qui compte défendre son mandat en essayant de convaincre sur l'importance des réformes. Mais la perte de la majorité sénatoriale lors du renouvellement partiel de la Chambre haute en septembre 2011 est un nouveau revers pour le Président et le parti présidentiel. Conséquence des échecs successifs aux élections locales, le passage du Sénat à gauche témoigne d'un mécontentement perceptible chez les élus ruraux et de l'incapacité de l'UMP à empêcher les candidatures dissidentes issues de ses rangs. » (Pierre Bréchon).

 

Le Parti socialiste, la longue marche de la présidentialisation« En 2008, le Parti socialiste renforce son implantation locale lors des élections municipales et cantonales. Jean-Luc Mélenchon quitte le Parti socialiste pour créer le Parti de gauche. Au congrès de Reims, Martine Aubry l'emporte sur Ségolène Royal et prend la tête du parti.
2009. Défaite du PS aux élections européennes avec 16,5 % des suffrages.
2010. Victoire du PS aux élections régionales.
2011. Organisation de primaires "citoyennes", ouvertes aux sympathisants, pour désigner le candidat socialiste à l'élection présidentielle de 2012. François Hollande est investi avec 56,6 % des suffrages au second tour face à Martine Aubry 43,4 %.
La gauche devient majoritaire au Sénat, présidé pour la première fois par un socialiste. 
(…) Cette forme de cohabitation - le pouvoir national à droite, le pouvoir local à gauche - est-elle irrévocable ? Le tropisme local du PS lui a permis de survivre aux aléas électoraux et à la labilité de sa base sociologique, mais il a peut être aussi limité sa capacité à conquérir le pouvoir suprême. (…) Une victoire à l'élection présidentielle de 2012, qui lui donnerait la mainmise sur tous les leviers du pouvoir - national et local, exécutif et législatif -, parachèverait dans les urnes son processus de présidentialisation. Une quatrième défaite consécutive pourrait au contraire mettre à l'épreuve la plasticité d'un objet politique qui a jusqu'ici réussi à surmonter ses tendances centrifuges malgré ses nombreux rendez-vous ratés avec l'élection présidentielle. »
( Carole Bachelot in "Les partis politiques français", op. cit.)

 

Le Front de gauche « Cherchant à retrouver une dynamique nationale, la direction du Parti communiste s'est rapprochée du Parti de gauche de Jean-Luc Mélenchon - créé après le départ de ce dernier du Parti socialiste fin 2008, à la suite du congrès socialiste de Reims. L'ambition du Front de gauche est de rassembler les forces hostiles à une Europe dénoncée comme "néolibérale" ; elle est aussi de fédérer des partis situés à la gauche du PS, après une première tentative de "rassemblement antilibéral" lancée en 2006 à la suite du "non" au traité constitutionnel européen, qui avait échoué à désigner un candidat commun PCF/extrême gauche à la présidentielle de 2007. (…) Le Front de gauche a présenté des candidats aux élections européennes de juin 2009 (…) et lors des élections régionales de 2010 (…).
Cette stratégie se poursuit aux élections cantonales de mars 2011, qui voit le maintien des forces communistes (113 communistes élus ou réélus selon les chiffres officiels du PCF, pour 104 sortants ; 118 élus en tout pour le Front de gauche). Pierre Laurent, qui a remplacé Marie-George Buffet au poste de secrétaire national en 2010, soutient cette stratégie, ainsi que l'hypothèse d'une candidature commune du Front de gauche, celle de Jean-Luc Mélenchon, à l'élection présidentielle de 2012. Ce dernier a été officiellement désigné par les adhérents communistes comme candidat du Front de gauche en juin 2011, avec 59,1 % des voix. »
(Fabienne Greffet in "Les partis politiques français", op. cit.)

 

Les partis centristes « En 2007, François Bayrou obtient 18,6 % lors du premier tour de la présidentielle. Il crée le Mouvement démocrate (MoDem) juste avant les législatives de juin. De nombreux centristes ne le suivent cependant pas et constituent le Nouveau Centre. Hervé Morin, dirigeant de ce nouveau parti, André Santini et Valérie Létard entrent au gouvernement et soutiennent la majorité présidentielle. (…)
Au lendemain des élections cantonales de 2011, alors que se prépare déjà la présidentielle de 2012, les déclarations à droite se multiplient pour revendiquer les liens existants avec le centre et les centristes. (…) Plus que jamais, le centre redevient un espace de légitimité politique pour de nombreux partis et prétendants. Occuper le centre, comme une alternative possible à la droite…Mais est-on sûr de savoir de quel centre il s'agit et quel candidat serait le plus à même de le représenter ? »
( Stéphanie Abrial in "Les partis politiques français", op. cit.)

La transmutation d'Europe Ecologie Les Verts (EELV) « En 2007, Dominique Voynet est la candidate des Verts à l'élection présidentielle, suite à la primaire avec Yves Cochet.
2008. Lancement d'Europe Ecologie. Suite à l'Assemblée fédérale de Lille, Cécile Duflot, secrétaire nationale des Verts, est réélue en novembre dans ses fonctions.
2010. Naissance d'Europe Ecologie Les Verts (EELV) en novembre.
2011. En juillet, Eva Joly est choisie comme candidate à la présidentielle par les adhérents d'EELV, avec 58,2 % des voix contre 41,3 % à Nicolas Hulot. (…)
La préparation de l'élection présidentielle de 2012 permet de tester la capacité de l'écologie politique à se revendiquer comme alternative politique désirable. La position d'EELV réaffirme l'existence de son projet autonome, son opposition résolue à la droite et à l'extrême-droite et la possibilité, non automatique, de passer des alliances avec la gauche. La présence des écologistes à cette élection se justifie, selon eux, par l'importance du débat national occasionné par la campagne. (…) Pour EELV, c'est un test décisif dans sa volonté de devenir le pôle de référence de l'écologie politique. »
(Bruno Villalba in "Les partis politiques français", op. cit.)

 

Le Front national : sortir de l'isolement politique « En 2002, Jean-Marie Le Pen se place en seconde position au premier tour de l'élection présidentielle avec 16,9 % des suffrages exprimés. Il échoue face à Jacques Chirac au soir du second tour avec 17,8 % des voix, n'arrivant pas à élargir ses soutiens au-delà de son électorat de premier tour.
2007. Sévère recul du Front national : Jean-Marie Le Pen réunit 10,4 % des voix au premier tour de l'élection présidentielle d'avril; son mouvement s'effondre avec 4,2 % lors des législatives. (…)
2010. Poussée du FN aux élections régionales de mars avec 11,4 % des voix. (…)
2011. Marine Le Pen est élue présidente du Front national avec 67,7 % des voix des adhérents, face à Bruno Gollnisch. En mars, aux cantonales, le parti obtient 15 % des suffrages. (…)
Quelques mois après son accession à la tête du Front national, Marine Le Pen semble en mesure de réussir son pari d'élargir l'audience de son mouvement. La dynamique dont elle bénéficie atteste de son succès à transformer le FN en parti d'une "France d'en bas" profondément meurtrie par la crise économique et sociale, en capitalisant sur tous les ressentiments, toutes les inquiétudes et toutes les colères. Visible lors des cantonales de mars 2011, cette poussée se traduit dans la plupart des enquêtes d'opinion tandis que resurgit le spectre du 21 avril 2002. (…) Une interrogation fondamentale demeure quant à la capacité du Front national à s'extirper dans les années à venir de son isolement politique en dépit du score record que lui prédisent les sondages pour 2012. »
(Gilles Ivaldi in "Les partis politiques français", op. cit.)

 

Une extrême gauche divisée « En 2007, l'extrême gauche part divisée à l'élection présidentielle, avec trois candidats : Olivier Besancenot (Ligue communiste révolutionnaire, LCR), Gérard Schivardi (Parti des travailleurs), et Arlette Laguiller (Lutte ouvrière, LO). José Bové se présente également.
En 2009, la LCR s'autodissout pour permettre la création du Nouveau Parti anticapitaliste (NPA) qui intervient lors du congrès fondateur en février. Aux élections européennes, l'extrême gauche se présente désunie, le NPA et Lutte ouvrière faisant listes séparées. 
[Nathalie Arthaud est désignée comme candidate par Lutte ouvrière le 5 décembre 2010.] Le 25 juin 2011, les délégués du NPA, réunis en conférence nationale, désignent Philippe Poutou comme le candidat du parti à l'élection présidentielle de 2012. (…) 
Cette présence lors des élections connaît des fortunes diverses, selon les élections et la conjoncture sociopolitique : alliances, absences de candidatures ou choix de candidatures isolées se succèdent en fonction de l'évaluation non seulement du coût (tant financier que politique) d'une participation électorale, mais aussi des possibilités de peser sur le marché politique. »
(Christine Pina in "Les partis politiques français", op. cit.)

Le financement des campagnes électorales

 

Si, comme l'analyse Pierre Bréchon, dans un autre ouvrage, "Les élections présidentielles en France" (Les Etudes de la Documentation française, 2007), « La campagne présidentielle est un temps fort du principal processus de décision démocratique en France et organise, au niveau national, la confrontation publique entre acteurs politiques, permettant ainsi aux gouvernés de se forger leur opinion avant d'exercer leur "pouvoir de suffrage". C'est une compétition démocratique entre les candidats dont l'intensité augmente dans les trois mois précédant la consultation », il importe d'en prévoir le financement. 
Des lois successives ont été adoptées en 1988, 1990, 1993 et 1995 afin de moraliser la vie politique et d'encadrer les dépenses électorales. L'aide de l'Etat s'est inscrite dans des financements publics couvrant une partie des frais de campagne. 
Le plafond de dépenses autorisées est pour 2012 de 16,85 millions d’euros pour le premier tour et 22,50 millions d’euros pour les candidats participant au second tour (dépenses du premier tour incluses). Les recettes inscrites sur le compte de campagne du candidat sont elles aussi sévèrement encadrées. Depuis 1995, les entreprises, collectivités ou associations ne peuvent plus participer au financement des campagnes électorales. Seuls les particuliers (dons ne pouvant pas dépasser 4 600 euros et versés par chèque au dessus de 150 euros), les partis et groupements politiques, et les candidats par un apport personnel, sont habilités à y contribuer. Dans le cadre du plan de retour à l’équilibre des finances publiques, le gouvernement a proposé, en novembre 2011, une réduction de 5 % du remboursement des dépenses de campagne électorale. La loi organique du 28 février 2012 prévoit ainsi que, pour les candidats ayant obtenu 5 % ou moins des suffrages exprimés, le taux de remboursement des dépenses passe de 5 % à 4,75 % ; et pour ceux ayant obtenu plus de 5 %, le taux de remboursement est abaissé de 50 à 47,5 %.

 

http://www.ladocumentationfrancaise.fr/dossiers/d000522-l-election-presidentielle-francaise-de-2012/le-role-des-partis-politiques-dans-le-choix-des-candidats-a-l-election-presidentielle


15/12/2015
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