thepremierees

Dossier 1.3 Comment repartir les revenus ?

Dossier 1.3. Comment répartir les revenus et la richesse ?

Capture d'écran 2015-05-26 22.19.05.png

A. La valeur ajoutée est distribuée sous forme de revenus primaires

 

1) Qu'est ce que la VA ?

2) A qui est elle redistribuée ?

3) Quelle est la répartition en général de cette VA entre les différents acteurs ?

4) Quel a été l'impact du choc pétrolier sur la répartition de la VA ?

5) Comment les partenaires sociaux influencent-ils la répartition de la VA ?

 

 

6) Selon la CGT, combien les salariés ont-ils perdu depuis les années 50 ?

7) Quels sont les salaires qui ont augmenté ?

8) Quelles solutions proposent la CGT pour retrouver un partage plus égalitaire ?

 

 La valeur ajoutée, c’est-à-dire la richesse créée par les agents économiques, est versée sous forme de revenus à ceux qui on participé directement ou indirectement à la production. Ces revenus sont appelés les revenus primaires.

 Les ménages ayant participé directement ou indirectement à la production perçoivent une partie des revenus primaires. On distingue trois types de revenus primaires des ménages : les revenus du travail, les revenus de la propriété ou du capital et les revenus mixtes. Les revenus du travail sont perçus en échange d’un travail effectué pour un employeur et sont donc perçus par les salariés. Les revenus de la propriété sont versés en contrepartie de la propriété d’un bien immobilier (maison, appartement, terrain) ou mobilier (actions, livret d’épargne, obligations…) : il s’agit, par exemple des loyers, des intérêts ou des dividendes reçus par les ménages. Enfin, les revenus mixtes sont perçus par les travailleurs indépendants qui fournissent un travail et apportent aussi les capitaux nécessaires à leur production. Ils combinent donc à la fois l’apport de travail et de capital. Ainsi, les agriculteurs exploitants, les artisans, commerçants et les professions libérales (médecins, notaires, avocats…) reçoivent des revenus mixtes.

Dans un premier temps, ces revenus issus de la valeur ajoutée se répartissent ainsi entre les salariés, qui perçoivent des revenus du travail, l’Etat, qui perçoit des impôts sur la production (contribution économique territoriale, taxe foncière…) et les entreprises qui perçoivent ce qui reste, c’est-à-dire l’excédent brut d’exploitation (EBE). L’EBE constitue la première mesure du bénéfice des entreprises. Les revenus du travail perçus par les salariés incluent les salaires mais aussi les cotisations sociales salariales et patronales. Une partie de l'excédent brut d'exploitation sert à payer les intérêts des emprunts que les entreprises ont dû réaliser pour investir, une autre partie est redistribuée aux actionnaires sous forme de dividendes, les entreprises doivent aussi payer des impôts sur les sociétés à l'Etat, il reste alors aux entreprises des bénéfices mis en réserve qui constituent leur épargne brute. Une partie de cette épargne est destinée à remplacer le capital fixe qui se dégrade au cours du temps : l'amortissement. Une fois cet amortissement déduit, il reste alors l'épargne nette qui pourra servir à autofinancer les investissements.

 

partage VA.PNG

 

 

 B. La VAB permet de rémunérer les groupes sociaux qui participent à la production

 

La valeur ajoutée rémunère donc ceux qui participent à la production par leur travail (les salariés qui perçoivent les salaires et cotisations sociales) et ceux qui y participent en apportant les capitaux (l’entreprise qui perçoit l’EBE). Le partage de la valeur ajoutée entre travail et capital a évolué depuis la seconde guerre mondiale. Après une période de stabilité entre 1950 et 1974, la part de la rémunération des salariés dans la valeur ajoutée a augmenté entre 1974 et 1982, tandis que la part de l’EBE dans la valeur ajoutée (taux de marge) a diminué. De 1982 à 1989, la tendance s’est inversée et est devenue plus favorable au capital : le taux de marge a augmenté, tandis que la part de la rémunération des salariés a diminué. Depuis le début des années 90, les parts du travail et du capital dans la valeur ajoutée sont restées relativement stables. 

partage revenu du capiyal.PNG

 Ce partage de la valeur ajoutée entre travail et capital constitue un véritable enjeu politique et économique.

            Enjeu politique, car l’Etat peut influencer ce partage par des mesures telles que la revalorisation du SMIC pour augmenter la part du travail ou par une baisse des impôts sur les sociétés pour favoriser le capital. Les syndicats jouent également un rôle dans cette répartition en participant aux négociations salariales avec les employeurs.

            Enjeu économique car ce partage influe sur la croissance. En effet, l’augmentation de la part du capital favorise l’investissement des entreprises et à terme leur compétitivité tandis que l’augmentation de la part du travail est plus favorable à la consommation.

 Toutefois, ces statistiques sont à manier avec prudence. En effet, la stabilité de la part de la rémunération des salariés dans la valeur ajoutée peut être due, soit à une augmentation des salaires nets, soit à une augmentation des cotisations sociales, au même rythme que la valeur ajoutée (la rémunération des salariés comprend en effet, à la fois les salaires nets mais aussi les cotisations sociales). Ainsi, depuis les années 90, la stabilité de la part revenant aux salariés est essentiellement due à l’augmentation des cotisations sociales, tandis que les salaires nets ont connu une croissance assez faible. Par ailleurs, ces statistiques cachent des disparités au sein des salariés : les très hauts salaires ont augmenté beaucoup plus rapidement que les bas salaires ces dernières années.

 

dividende et EBE.JPG

 

Si le taux de profit a stagné ces dernières années, cela n'a pas empêché une forte progression des dividendes versés aux actionnaires.

 

 vidéo le partage des gains de productivité

 

 C. La redistribution permet de limiter les inégalités

 

 Les salaires sont directement perçus par les salariés alors que les cotisations sociales sont des prélèvements opérés par les caisses d’assurance maladie, les caisses de retraite, les caisses d’assurance chômage…, qui s’en servent ensuite pour verser des revenus de transfert aux salariés (allocations chômage, pensions de retraite, remboursements de dépenses de santé…). Ces cotisations sociales sont donc finalement perçues par les salariés sous la forme de  prestations sociales. 

Etes vous riche ou pauvre ?

redistribution.PNG

Les ménages perçoivent aussi des revenus secondaires issus de la redistribution

Une partie des revenus primaires est prélevée par les administrations publiques ( APU), c’est-à-dire par l’Etat, les collectivités locales et les organismes de sécurité sociale, sous forme d’impôts et de cotisations sociales. Ces prélèvements obligatoires constituent des fonds qui servent à financer les revenus secondaires, également appelés revenus de transfert ou prestations sociales. Il s’agit par exemple des allocations chômage, pensions de retraite, minimum vieillesse, allocations familiales ou revenu de solidarité active. Ces revenus ne sont pas versés en contrepartie d’une participation directe ou indirecte à la production comme les revenus primaires mais selon des critères sociaux (niveau de ressources, état de santé, nombre d’enfants...). Pour mesurer le revenu disponible des ménages, il faut additionner les revenus primaires et les revenus de transfert et soustraire les cotisations sociales et les impôts.

 Certaines des prestations sociales issues de cette redistribution visent à maintenir les ressources des individus atteints par certains risques sociaux comme le chômage, la vieillesse, la maladie ou la maternité. Dans, ce cas, ce sont les actifs occupés, les bien-portants ou les célibataires sans enfants qui paient pour couvrir les chômeurs, les retraités, les malades ou les familles. On parle alors de redistribution horizontale. Cette redistribution est pour l’essentiel financée par les cotisations sociales prélevées sur les salaires.

L’autre type de redistribution est qualifié de verticale. Elle consiste à verser des revenus secondaires aux individus ayant des ressources insuffisantes. La redistribution s’opère donc des plus aisés (situés en haut de l’échelle des revenus), qui paient des impôts, vers les plus pauvres (situés en bas de l’échelle des revenus). Il s’agit, par exemple de l’allocation spécifique de solidarité, du revenus de solidarité active ou du minimum vieillesse. La redistribution verticale contribue donc à modifier la distribution primaire des revenus. On remarque, en effet, que les inégalités du revenu disponible après la redistribution sont plus faibles que ceux issus de la répartition primaire des revenus.  

 

 

bilan redistribution.PNG

 

L’observatoire des inégalités

Qu’est ce qu’un décile ?

 

 Analyse du cours

 1. Faire le schéma de la répartition primaire des revenus avec les notions suivantes :  valeur ajoutée,  revenus primaires, revenus mixtes, revenus de la propriété et du capital, revenus du travail. Donner des exemples pour chacun de ces revenus)

 2. Faire le schéma de la répartition primaire des acteurs avec les notions suivantes : Chiffre d’affaire, consommations intermédiaires, cotisations sociales, valeur ajoutée, salaires,   impôts sur la production, EBE. Préciser sur votre schéma  les acteurs qui perçoivent ces revenus : salariés, Etat, entreprises

3. Réaliser le schéma de la répartition de l'EBE avec les notions suivantes : intérêt, EBE, dividendes, impôts sur les bénéfices, épargne brute, dividendes, amortissement, épargne nette. Préciser sur votre schéma  les acteurs qui perçoivent ces revenus :  Etat, entreprises, banques, actionnaires

 4. Quelle est la formule du taux de marge ?

 5 A quoi sert l’épargne brute ?

 6 Comment peut être modifiée la répartition primaire de la VAB ?

 7.  réaliser le schéma 4 de la répartition secondaires : revenus primaires, revenus de transfert,  APU ( dministrations publiques), cotisations sociales, Sécurité sociale, prestations sociales,  revenu disponible

 8. Quelle différence peut-on faire entre redistribution verticale et redistribution horizontale ? 

 



22/09/2014
1 Poster un commentaire

A découvrir aussi


Inscrivez-vous au blog

Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour

Rejoignez les 333 autres membres