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un exemple de politique budgétaire

Exercices sur la politique budgétaire

26 milliards d’euros de relance : priorité à l’investissement

Nicolas Sarkozy [a présenté] à Douai, jeudi 4 décembre, un plan de relance budgétaire axé sur l’investissement et les entreprises. «Notre réponse à la crise, c’est l’investissement», devait-il déclarer, entendant ainsi «ne pas sacrifier l’avenir au présent».

D’un montant de 26 milliards d’euros, soit 1,3 % du produit intérieur brut (PIB), ce plan censé contrer la récession annoncée pour 2009 et endiguer l’envolée du chômage comporte deux volets essentiels. Le premier vise à soulager la trésorerie des entreprises, en particulier des PME: dès le début 2009, l’État va leur rembourser ses dettes (impôt sur les sociétés, crédit d’impôt recherche, TVA) à hauteur de 10,5 milliards d’euros. Le second volet consiste à lancer immédiatement des programmes d’investissements publics, jusqu’à présent gelés faute de financement, à hauteur de 11,5 milliards d’euros. S’y ajoutent des mesures pour soutenir deux secteurs particulièrement sinistrés: l’automobile et le bâtiment. Pour soutenir l’automobile, une prime à la casse de 1000 euros sera versée aux propriétaires qui se débarrasseront d’un véhicule de plus de dix ans pour en acheter un neuf; pour le logement, le chef de l’État a annoncé le doublement du prêt à taux zéro en cas d’acquisition d’un bien neuf en 2009. Les 3,5 millions de ménages les plus démunis toucheront fin mars une prime de 200 euros. (...)

Le «plan massif d’investissement» vanté à Douai par M. Sarkozy devrait générer en 2009 un surcroît de croissance de 0,8 point, tandis que les déficits déraperaient d’autant (15,5 milliards d’euros supplémentaires),Exercice 28

Doc. 28

ppour s’approcher des 4 % PIB. A ceux qui s’inquiètent du surcroît d’endettement, M. Sarkozy répond : « Nous n’avons pas le choix. Ne rien faire nous coûterait bien plus cher ». (...)

Toutefois, pour éviter d’investir à fonds perdus, M. Sarkozy a évité de baisser la TVA, à la différence du premier ministre britannique Gordon Brown : jugée coûteuse et inefficace, la mesure profite essentiellement aux importations.

A. Leparmentier Le Monde, 5 décembre 2008.

 

Q1. La politique budgétaire décrite dans de document est-elle une politique de relance ou de rigueur ? Justifiez votre réponse.

Q2. Relevez toutes les applications concrètes de politique budgétaires présentées dans l’article.

 

Le plan Mauroy, ou la relance ratée de 1981

Depuis les travaux de Keynes, l’État apparaît comme un acteur à part entière dans le système économique. L’un de ses rôles consiste à relancer la machine en cas de crise. En France, le plan de relance initié par le gouvernement Mauroy en 1981, après la victoire de François Mitterrand aux élections présidentielles, était aussi d’inspiration keynésienne.

A la fin du septennat de Valéry Giscard d’Estaing, la crise économique touche le pays de plein fouet. (...) Le gouvernement Mauroy met alorsle paquet. L’État embauche 55 000 fonctionnaires dès le mois de juin. En juillet, le SMIC est relevé de 10 %. Le minimum vieillesse, les allocations handicapés, familiales et logement augmentent à leur tour de 20 % à 25 %. Au total près de 10 milliards de francs sont injectés dans l’économie, soit 1 % du produit intérieur brut (PIB). L’objectif est de relancer la consommation pour atteindre le plein-emploi.

Mais les déficits budgétaires et commerciaux se creusent. Les prix grimpent de plus belle. (...) L’erreur a été d’ignorer la contrainte extérieure. Au même moment, le libéralisme a en effet le vent en poupe. Margaret Thatcher dirige le Royaume-Uni et Ronald Reagan les Etats-Unis. Leur but est de réduire la voilure de l’État. Même l’Allemagne, marquée par l’épisode de l’hyperinflation de 1923, lutte contre la hausse des prix. La France ne peut se permettre de mener une politique de relance quand ses partenaires économiques se serrent la ceinture. Une partie de chaque franc donné aux Français se transforme en inflation tandis que l’autre sert à acheter des biens importés d’Allemagne ou du Japon. La politique keynésienne menée en 1981 a finalement fait le bonheur... des partenaires économiques de la France ! (...) Le gouvernement met en place une politique de rigueur en mars 1983, pour ne pas sortir du système monétaire européen. C’en est fini de la relance keynésienne.

J.M Vaslin, Le Monde, 16 décembre 2008.

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Q3. Quels étaient les objectifs du gouvernement Mauroy en menant une politique budgétaire de relance en 1981 ?

í¯¿Q4Q4. Pourquoi cette politique n’a-t-elle pas eu les effets escomptés ? í¯¿ Pourquoi peut-on dire que le principe du multiplicateur a toutefoispartiellement fonctionné ?



01/03/2015
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