dossier 3.2. Comment un marché concurrentiel fonctionne t-il ?
Dossier 3.2. Comment un marché concurrentiel fonctionne-t-il ?
A. Qu’est ce qu’un marché concurrentiel ?
Selon les économistes qui s’inscrivent dans la démarche des néoclassiques, un marché concurrentiel est un marché de concurrence pure et parfaite autrement dit un marché qui réunit 5 conditions : l’atomicité, la transparence, l’homogénéité des produits, la parfaite mobilité des facteurs et le libre accès au marché. La concurrence pure et parfaite est selon ces économistes un modèle vers lequel il faut tendre pour assurer une allocation des ressources optimale c’est à dire la meilleure répartition possible des ressources (biens, services, capitaux) entre offreurs et demandeurs.
formation des courbes d'offre et de demande
Q1. Pourquoi la courbe de demande est-elle décroissante ?
Q2 Pourquoi la courbe d'offre est-elle croissante ?
Q3. Qu'est ce que le prix d'équilibre ?
Le marché est le lieu de rencontre, réel ou fictif, d’une offre et d’une demande. Offreurs et demandeurs sont rationnels. L’offre est une fonction croissante du prix alors que la demande est une fonction décroissante du prix. L’une et l’autre peuvent être plus ou moins sensibles aux variations de prix.
Cette sensibilité se mesure grâce à l’élasticité-prix de la demande et de l’offre. Ainsi, l’élasticité-prix de la demande est plus faible lorsqu’il s’agit de produits de base dont on peut difficilement se passer (alimentation, carburant…) et plus forte lorsqu’il s’agit de produits qui satisfont des besoins plus secondaires (loisirs).
Au point de rencontre entre l’offre et la demande, le marché est en équilibre. Certains demandeurs auraient été prêts à payer plus que le prix d’équilibre : c’est le surplus du consommateur. De même, certains offreurs auraient été disposés à proposer leurs produits moins chers : c’est le surplus du producteur.
déséquilibre offre demande
B. Un marché autorégulateur
Dans ces conditions de concurrence pure et parfaite, le marché est autorégulateur : il se rééquilibre par lui-même. Différents facteurs peuvent modifier la demande (variation du prix de produits substituables ou complémentaires, variation du revenu, anticipations, facteurs naturels…) ou l’offre (variation des conditions de la production, progrès technique, facteurs naturels, anticipations…). Ces « chocs » provoquent un déséquilibre sur le marché : offre supérieure à la demande ou offre inférieure à la demande ( déplacement des courbes d’offre et de demande).
La variation des prix permet alors au marché de se rééquilibrer. Par exemple, si l’offre de céréales est inférieure à la demande du fait de la sécheresse (choc affectant l’offre), le cours des céréales augmente. Cette hausse des prix réduit la demande, augmente l’offre jusqu’à ce qu’elles s’égalisent de nouveau.
C. Les raisons des déséquilibres persistants
Etant donné le caractère autorégulateur du marché, les néoclassiques préconisent de laisser le marché fonctionner librement. Toute intervention de l’Etat ou de groupements d’acteurs tels que des syndicats, des associations de consommateurs… empêche le retour à l’équilibre.
Ainsi, le SMIC et l’action syndicale peuvent empêcher la baisse des salaires qui permettrait de résorber le chômage, le plafonnement des loyers entrave le retour à l’équilibre possible grâce à une hausse des loyers…
L’existence de prix-plafond ou de prix-plancher crée des déséquilibres et des situations de rationnement sur les marchés : l’allocation des ressources n’est plus optimale. Si, du fait d’un prix-plafond, l’offre reste inférieure à la demande, la quantité échangée correspond à la quantité offerte et les demandeurs sont rationnés. Inversement, si l’offre reste supérieure à la demande du fait d’un prix-plancher, la quantité échangée correspond cette fois à la quantité demandée et les offreurs sont rationnés.
Par ailleurs, si la demande est entretenue artificiellement du fait de causes exogènes ( excès de liquidités sur les marchés financiers ou immobiliers) ou de comportements d'achats mimétiques, il peut y avoir l'apparition de bulles spéculatives.
Déséquilibre sur le marché du logement
La première bulle spéculative sur les tulipes
En général, l'analyse néoclassique qui part d'un individu calculateur ( utilitariste) aboutit à une analyse libérale de l'économie et de la société qui est critiquée par de nombreux chercheurs en sciences sociales. Notamment, à partir de l’étude des échanges d'objets sur des jeux en ligne qui permettent d'accéder à des données inédites, on ne peut conclure à l'existence d'équilibre.
Q1. Quelles sont les 5 conditions de la CPP ?
Q2. Réaliser un schéma représentant l'offre et la demande
Q3. Pourquoi l'élasticité-prix de la demande est-elle plus faible pour les produits de base ?
Q4. Qu'est ce que le surplus du producteur ?
Q5. Décrivez l'ensemble des mécanismes par lesquels le marché de l'immobilier se rééquilibre suite à un tremblement de terre
Q6. Selon les libéraux, l'Etat doit-il intervenir ? Pourquoi ?
A découvrir aussi
- dossier 3.1. Qu'est ce qu'un marché ?
- Dossier 3.3 Comment les marchés imparfaitement concurrentiels fonctionnent-ils ?
- Dossier 3.4 Quelles sont les principales défaillances du marché ?
Inscrivez-vous au blog
Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour
Rejoignez les 348 autres membres